Montupet a réussi un éclatant come-back. Déficitaire en 2009, le fabricant de culasses d'automobile en alliages d'aluminium a lancé pour assurer sa survie une vaste restructuration, marquée notamment par l'abandon de sa branche jante, afin de se recentrer sur les culasses. Pari réussi. Le groupe a ainsi réalisé en 2012 un bénéfice net en hausse de 244% à 29,2 millions d'euros et les résultats 2013 devraient s'inscrire en progression. En Bourse, les investisseurs ont largement salué cette renaissance : le cours a été multiplié par 11 depuis mi-2011 pour coter désormais 34,55 euros.

La société basée à Clichy (Hauts-de-Seine) a remporté hier un nouveau succès d'envergure en signant deux commandes majeures auprès de l'allemand Daimler.

Une activité florissante

Ces deux contrats prouvent en effet que la technologie développée par le groupe séduit aussi bien les constructeurs généralistes comme Renault et Ford (28% des ventes chacun) que leurs homologues haut de gamme. Selon les estimations d'Arkeon, ces deux nouveaux contrats pourraient apporter au groupe un volume d'affaires supplémentaire d'environ 50 millions d'euros an à partir de 2019-2020. A horizon 5 ans, près de 20% du chiffre d'affaires de Montupet sera réalisé auprès des constructeurs allemands (Audi, BMW, Porsche, Daimler), contre 16% en 2012.

Une valorisation attractive

Dans ces conditions, le titre, qui affiche un bond de 300% en 2013, recèle encore un potentiel d'appréciation, estime Arkeon Finance. Le bureau d'études a calculé que Montupet se payait encore 29% moins cher que la moyenne des équipementiers. Aussi a-t-il décidé de confirmer son opinion favorable sur la valeur.

(P-J.L)