actualise cours, ajoute commentaires d'analyste, valeurs

Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo dévissait de plus de 4% à l'ouverture mardi, emboîtant le pas à Wall Street où l'indice vedette Dow Jones a chuté de près de 1.600 points en séance, du jamais vu, avant de clôturer en baisse de 4,60%.

Dans les premières minutes des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes lâchait 3%, puis 4%, avant d'accentuer sa dégringolade, perdant plus de 1.000 points 45 minutes après l'ouverture. Il est tombé aussi bas que 21.557,42 points, soit un plongeon de 4,96% (-1.124,66 points), tandis que l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau abandonnait 4,90% à 1.734,36 points.

Les deux indices avaient déjà reculé de plus de 2% lundi, dans un contexte de nervosité des investisseurs face à la hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis.

Après un début d'année euphorique sur les marchés, avec des séries de records à Wall Street et le Nikkei au plus haut en 26 ans, "cette soudaine baisse est un choc", a commenté Toshihiko Matsuno, de SMBC Nikko Securities, interrogé par l'AFP.

Les marchés entrent maintenant "dans une phase de correction", a-t-il ajouté, avec un déclin de plus de 10% pour l'indice Nikkei par rapport au plus haut du 23 janvier.

Ils "prennent acte des inquiétudes sur l'inflation et une possible dégradation de l'économie américaine alors que les taux d'emprunt ont augmenté trop rapidement", avait expliqué un peu plus tôt le même analyste, cité par l'agence Bloomberg.

La place tokyoïte était en outre affectée par une appréciation du yen, valeur refuge prisée en période d'incertitudes: le dollar s'affichait ainsi en début de matinée à 109,23 yens, contre 109,91 yens lundi à la fermeture, tandis que l'euro fléchissait à 135,16 yens contre 136,92 yens, des mouvements défavorables aux titres des sociétés exportatrices japonaises.

Parmi les actions vedette, c'était la débandade, que ce soit dans les technologies (-4,81% pour Nintendo, -3,91% pour Sony, -4,88% pour SoftBank Group), l'automobile (-3,47% pour Toyota) ou le secteur bancaire (-4,30% pour Mitsubishi UFJ Financial Group).

Du côté des firmes ayant publié lundi leurs résultats d'entreprises, le géant de l'électronique et de l'électroménager Panasonic voyait son action chuter de 3,94% malgré un relèvement de ses prévisions annuelles.

Le constructeur d'automobiles Mitsubishi Motors a fait figure d'exception en affichant un gain de 1,22% au lendemain d'une révision à la hausse de ses projections. Le groupe, fragilisé en 2016 par un scandale, a poursuivi au troisième trimestre son redressement sous la houlette de son compatriote Nissan.

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