ROME, 8 janvier (Reuters) - Silvio Berlusconi a traité mardi de "féministes" et de "communistes" les trois magistrates milanaises qui l'ont condamné fin décembre, dans un jugement de divorce, à verser 200.000 euros par jour à son ex-femme Veronica Lario.

"On m'a ordonné de payer 200.000 euros par jour, voilà qui en dit long sur les juges de Milan", a dit l'ancien président du Conseil dans une interview à la chaîne de télévision La7. "Ce sont trois juges féministes et communistes."

Il a annoncé qu'il faisait appel de ce jugement et s'est dit en mesure de trouver un accord à l'amiable avec son ex-femme.

L'article 156 du Code civil italien prévoit que le niveau de vie du conjoint séparé doit être le même que lors de la période de vie commune.

Silvio Berlusconi affirme être "persécuté" pour des raisons idéologiques par les juges de la capitale lombarde depuis son entrée en politique en 1994.

"Il Cavaliere", 76 ans, a été condamné fin octobre à Milan à quatre ans de prison pour fraude fiscale dans une affaire liée à l'acquisition de droits TV par sa compagnie Mediaset. Il a également fait appel de ce jugement.

Il est aussi en procès pour avoir eu, selon l'accusation, des relations sexuelles tarifées avec Karima el Mahroug, alias Ruby, une jeune danseuse de boîtes de nuit, alors qu'elle était encore mineure. (Steve Scherer, Guy Kerivel pour le service français, édité par Pascal Liétout)