(Actualisé avec précisions, contexte)

MILAN, 11 octobre (Reuters) - Condamné définitivement en août pour fraude fiscale, Silvio Berlusconi a officiellement demandé à pouvoir accomplir un an de travaux d'intérêt général (TIG) plutôt que d'être emprisonné ou assigné à résidence pendant cette période, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

L'ancien Premier ministre a été condamné dans l'affaire Mediaset à quatre ans de prison commués en un an.

En raison de son âge - il vient d'avoir 77 ans - il est pratiquement certain de ne pas être emprisonné. Il pourrait donc être mis en résidence surveillée ou condamné à un TIG.

Si sa requête est acceptée par la justice italienne, ce qui n'est pas automatique, le magnat des médias aurait notamment le choix entre servir les sans-abri à la soupe populaire, travailler dans un centre de soins pour toxicomanes, ou être intégré à une association d'aide aux personnes âgées.

La personne interrogée par Reuters n'a pas précisé dans quel domaine Silvio Berlusconi avait postulé. L'audience chargée de décider ne devrait pas avoir lieu avant quatre mois au moins, ajoute-t-on.

Le système judiciaire italien étant réputé pour sa lenteur, le "Cavaliere" ne devrait pas effectuer sa peine avant le début 2014.

Il se pourrait même qu'il ne l'effectue pas du tout si les infractions qu'il a commises venaient à être inclues dans la loi en cours de discussion au parlement visant à amnistier plusieurs milliers de personnes pour désengorger les prisons italiennes, comme l'a demandé le président Giorgio Napolitano.

C'est d'ailleurs sur le fondement d'une loi antérieure de 2006, qui visait déjà à faire baisser la surpopulation carcérale, que la peine de quatre ans à laquelle a été condamné l'ancien chef de gouvernement a été réduite à un an.

Par ailleurs, la commission sénatoriale chargée de statuer sur son éviction du Sénat italien après sa condamnation a recommandé qu'il soit déchu de son mandat. Le Sénat doit statuer en séance plénière dans les semaines qui viennent. (Emilio Parodi; Pascal Liétout et Danielle Rouquié pour le service français)