New York (awp/afp) - La Bourse de New York a entamé la semaine sur un élan positif lundi après avoir enregistré son meilleur trimestre en dix ans et à la suite d'indicateurs manufacturiers encourageants en Chine.

Vers 14H15 GMT, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, prenait 0,85%, à 26.148,82 points.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,76%, à 7.788,31 points, et l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,78%, à 2.856,51 points.

Wall Street avait déjà terminé en forte hausse vendredi, soutenue par les avancées commerciales entre Pékin et Washington et le plaidoyer en faveur d'une baisse des taux d'intérêt d'un conseiller influent de Donald Trump: le Dow Jones avait gagné 0,82%, le Nasdaq 0,78% et le S&P 500 0,67%.

Ce dernier indice a progressé de 13,07% au total sur les trois premiers mois de l'année, "le meilleur trimestre en dix ans et le meilleur début d'année pour le S&P 500 depuis 1998", a souligné Art Hogan, de la société d'investissement National.

Mais il s'agit surtout, selon lui, d'un rebond après une fin d'année particulièrement difficile, le S&P 500 ayant perdu près de 14% au dernier trimestre 2018.

"Alors que nous entamons le deuxième trimestre, nous aurons besoin de plus de réponses sur certaines des incertitudes qui ont continué à planer au premier trimestre: la question encore non résolue des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, la croissance proche de zéro, voire la contraction, des bénéfices des entreprises au premier trimestre et le ralentissement de l'économie mondiale, à commencer par la Chine", a noté le spécialiste.

Sur ce dernier point justement, les dernières statistiques ont rassuré: l'activité manufacturière en Chine a progressé en mars à son meilleur rythme depuis huit mois, selon l'indice PMI indépendant du groupe de médias Caixin.

L'optimisme sur la probabilité d'un accord entre Pékin et Washington était par ailleurs alimenté par des gestes de bonne volonté de la Chine, qui a annoncé que ses surtaxes sur les voitures et pièces automobiles importées des Etats-Unis resteraient suspendues et qu'elle allait inscrire le fentanyl sur sa liste des substances réglementées, geste longtemps réclamé par Washington, en pleine crise des opioïdes aux Etats-Unis.

2e jour difficile pour Lyft

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt à 10 ans sur la dette américaine, surveillé de près ces derniers jours car son repli reflétait les inquiétudes sur le ralentissement économique mondial, continuait à se redresser et évoluait à 2,472%, contre 2,405% à la clôture vendredi. Il avait atteint jeudi 2,338%, son plus bas niveau depuis décembre 2017.

Le taux sur la dette à 30 ans montait de son côté à 2,877%, contre 2,814% à la précédente clôture.

Sur le front des valeurs, Facebook montait de 0,76%. Le groupe a annoncé avoir supprimé un millier de comptes, pages et groupes liés à l'Inde et au Pakistan en raison de contenus jugés trompeurs, quelques jours après en avoir fait de même avec des contenus liés à l'Iran et la Russie.

Le patron et fondateur du réseau social, Mark Zuckerberg, a par ailleurs appelé samedi les pouvoirs publics dans le monde à jouer un "rôle plus actif" pour réguler Internet, enjoignant notamment plus d'Etats à s'inspirer des règles européennes en matière de protection de la vie privée.

Le groupe d'agroalimentaire Kellogg baissait de 1,00% après l'annonce du rachat par le groupe italien Ferrero de ses activités biscuits, snack aux fruits et glace pour 1,3 milliard de dollars (1,16 milliard d'euros).

Boeing s'appréciait de 0,81% alors que le rapport préliminaire sur le crash du 737 MAX d'Ethiopian Airlines, qui a fait 157 morts le 10 mars au sud-est d'Addis Abeba, est attendu dans la semaine.

Lyft, qui avait démarré sur les chapeaux de roue vendredi pour son premier jour à Wall Street, chutait de 9,12% à 71,15 dollars et repassait sous son cours d'introduction en Bourse (72 dollars).

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