Deux annonces ayant trait à la Chine ont marqué le week-end de Daimler. Des nouvelles qui ne semblent pas avoir convaincu les investisseurs, puisque le titre du constructeur automobile allemand cède 1,07% à 69,66 euros à la Bourse de Francfort. Vendredi soir, Daimler a indiqué que l’entrepreneur chinois Li Shufu, le dirigeant de Geely, avait acquis 9,69% de la compagnie, soit près de 104 millions d’euros d’actions. Au cours de clôture, cette participation était valorisée environ 7,3 milliards d’euros.

Cette opération permet à Li Shufu de devenir le premier actionnaire de Daimler, la maison-mère de Mercedes. Cette annonce vient concrétiser les rumeurs qui avaient circulé dans la presse récemment. Dans son communiqué, Daimler s'est dit "ravi d'avoir gagné, avec Li Shufu, un nouvel investisseur de long terme, convaincu des talents d'innovation, de la stratégie et des perspectives du groupe".

Le ton n'était toutefois pas le même lorsque le même Li Shufu avait proposé un partenariat entre Volvo, qu'il contrôle, et Daimler fin 2017. La question est maintenant de savoir quelles actions seront entreprises par l'entrepreneur chinois à l'avenir.

Bernstein estime que Mr Li devrait agir lentement et rechercher l'aide technique de Mercedes, notamment dans le domaine des véhicules autonomes et électriques. L'irruption de Geely pose également la question de l'évolution future des partenariats de Daimler en Chine, notamment celui avec BAIC Motor.

Ce matin, Daimler et BAIC Motor ont précisément annoncé qu'ils allaient investir près de 1,5 milliard d'euros dans un site de production de véhicules Mercedes-Benz en Chine. Cette nouvelle usine sera pilotée par Beijing Benz Automotive Co (BBAC), leur co-entreprise locale. Plusieurs modèles Mercedez-Benz seront construits sur place, et notamment des véhicules électriques.