Le premier radiodiffuseur commercial d'Italie, contrôlé par la famille de l'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi, a approuvé un plan visant à fusionner ses activités italiennes et espagnoles au sein d'une société holding néerlandaise afin de conclure des accords avec d'autres pairs en Europe.

Mais l'opposition farouche de Vivendi, qui estime que la structure de gouvernance de la nouvelle entité renforcerait l'emprise des Berlusconi sur le groupe, a enlisé le projet devant les tribunaux.

La semaine dernière, un juge espagnol a rejeté la demande de Mediaset de lever la suspension du projet, qui avait été mise en suspens à la suite d'une contestation par Vivendi, dirigé par le milliardaire français Vincent Bollore.

Mediaset avait alors déclaré que l'opposition de Vivendi portait préjudice au groupe italien et à l'ensemble du système audiovisuel européen.

Dans une lettre envoyée aux membres du conseil d'administration de Mediaset après la décision du juge espagnol, Vivendi a déclaré qu'il était prêt à régler un différend sur le plan de restructuration de Mediaset, à condition qu'il comprenne une structure de gouvernance pour protéger les actionnaires minoritaires, selon deux sources familières avec la question.

Vivendi et Mediaset sont en désaccord depuis 2016, lorsque le conglomérat français s'est retiré d'un accord de 800 millions d'euros pour acheter l'unité de télévision payante déficitaire de Mediaset, ce qui a suscité une demande de dommages et intérêts de plusieurs milliards d'euros de la part du diffuseur basé à Milan.

Vivendi a ensuite pris une participation de 29 % dans Mediaset, ce que le radiodiffuseur italien considère comme hostile.

Une procédure judiciaire est en cours depuis lors, tandis que les tentatives de conclure un accord plus large se sont avérées infructueuses jusqu'à présent.

Mediaset s'est refusé à tout commentaire. Vivendi n'était pas immédiatement disponible pour un commentaire.