"Le résultat des élections indiennes est surprenant", déclare Ashish Chugh, portfolio manager, Global Emerging Market Equities chez Loomis Sayles (groupe Natixis). Si les sondages à la sortie des urnes avaient prédit une nette majorité pour le parti Bharatiya Janata (BJP) du Premier ministre Narendra Modi, le BJP a finalement remporté 240 sièges, bien loin des 272 sièges nécessaires pour obtenir une majorité absolue. Cependant la coalition de l'Alliance démocratique nationale dirigée par le BJP a remporté un total de 292 sièges, et Modi restera en poste pour un troisième mandat consécutif.

Modi devra désormais collaborer avec des partenaires de coalition, ce qui pourrait "ralentir l'élaboration des politiques et potentiellement créer des politiques plus populistes". Selon le gérant "le programme du BJP, favorable à la croissance et aux investisseurs, se poursuivra". L'Inde dispose de nombreux moteurs de croissance structurels qui continueront de se manifester, quel que soit le parti au pouvoir, et ce résultat électoral "ne modifie pas les ambitions de l'Inde pour devenir la troisième plus grande économie du monde dans les prochaines années".