MARRAKECH, Maroc - L'accord de Paris sur le climat, conclu lors de la COP21 en décembre 2015 à Paris, est entré en vigueur ce vendredi, qualifié de "jour historique pour la planète" par les autorités françaises.

A l'Onu, Patricia Espinosa, qui a succédé cet été à Christiana Figueres au poste de secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a souligné que cette journée était une occasion de se réjouir.

"C'est aussi une occasion de nous projeter avec une évaluation sérieuse et une volonté renouvelée sur la tâche qui nous attend", ajoute l'ancienne ministre mexicaine des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Dans un court laps de temps, et certainement dans les quinze prochaines années, il va nous falloir assister à des réductions sans précédent des émissions de gaz à effet de serre et à des efforts jamais vus pour construire des sociétés qui puissent résister aux impacts du réchauffement."

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CONCORD/WINTERVILLE, Caroline du Nord - A quatre jours de l'élection présidentielle du 8 novembre, le camp démocrate observe avec inquiétude les rafales de sondages qui montrent que la partie est encore loin d'être gagnée par leur candidate Hillary Clinton.

Alors que tous, ou presque, lui accordaient il y a dix jours une confortable avance sur son adversaire républicain, cet écart semble avoir fondu à la grande satisfaction des partisans de Donald Trump.

L'annonce, vendredi dernier, de la réouverture de l'enquête du FBI sur les courriels de l'ancienne secrétaire d'Etat, a semé le doute chez de nombreux électeurs démocrate. A cette enquête, s'est ajouté lundi la divulgation d'informations rapportant qu'une collaboratrice de CNN a transmis à l'avance des questions qui allaient être posées à Hillary Clinton d'un débat.

Si Hillary Clinton devance Donald Trump de six points, selon le sondage Reuters/Ipsos rendu public mercredi, deux nouveaux sondages publiés jeudi, celui du New York Times et CBS et celui du Washington Post et d'ABC, montrent que l'avance de la candidate démocrate se réduit.

NEW YORK - Les services de renseignement américains ont prévenu les autorités de New York d'un risque d'attaques d'Al Qaïda aux alentours de l'élection présidentielle, qui aura lieu mardi prochain. De source gouvernementale à Washington, on précise que la menace évoquée n'est pas spécifique et d'un niveau relativement faible.

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BAGDAD Les unités spéciales irakiennes du Service de contre-terrorisme (CTS) ont repris six districts de l'est de Mossoul, a annoncé l'armée.

Il s'agit des quartiers de Malayine, Samah, Khadra, Karkukli, Qods et Karamah, précise-t-elle, ajoutant que les forces d'élite ont infligé de lourdes pertes aux djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI).

Signe de la forte résistance à laquelle se heurtent les forces irakiennes depuis leur entrée dans Mossoul, en début de semaine, les djihadistes ont fait exploser pas moins de six voitures piégées, tuant une trentaine de personnes, dont deux kamikazes, a ajouté l'officier.

L'Onu a de son côté accusé l'EI d'avoir exécuté plusieurs centaines de personnes aux alentours de Mossoul, dont 50 des leurs pour désertion et 180 anciens fonctionnaires.

Les djihadistes ont par ailleurs acheminé 1.600 personnes d'Hamman al Alil à Tal Afar, à une cinquantiane de kilomètres à l'ouest de Mossoul, peut-être avec l'intention de les utiliser comme boucliers humains, a ajouté une porte-parole du Haut commissariat de l'Onu aux droits de l'homme.

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ANKARA - Un attentat à la voiture piégée a fait neuf morts et une centaine de blessés aujourd'hui à Diyarbakir, la grande ville kurde du sud-est de la Turquie, quelques heures après l'arrestation de douze parlementaires du Parti démocratique des peuples (HDP), un mouvement pro-kurde.

Parmi les élus interpellés figurent Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag, co-présidents de la formation. Ces arrestations ont suscité une vive réaction de la communauté internationale, déjà préoccupée par la vaste purge dans la fonction publique entamée après le coup d'Etat militaire manqué du 15 juillet.

La responsabilité de l'attentat a été imputée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), que le gouvernement turc, les Etats-Unis et l'Union européenne tiennent pour une organisation terroriste.

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AMMAN - Deux conseillers militaires américains ont été tués aujourd'hui à l'entrée d'une base jordanienne, a-t-on appris de sources proches des forces locales.

Le véhicule dans lequel ils se trouvaient ne s'est pas arrêté au portail de la base aérienne Prince Fayçal, dans le sud du pays, et les gardes jordaniens ont ouvert le feu. Un troisième formateur américain et un garde jordanien ont été blessés dans la fusillade.

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TUNIS - Le ministre tunisien des Affaires religieuses a été limogé aujourd'hui après avoir établi un lien entre wahhabisme saoudien et terrorisme.

Le Premier ministre, Youssef Chahed, dit un communiqué du gouvernement, "a relevé de ses fonctions le ministre des Affaires religieuses Abdeljalil Ben Salem" pour avoir tenu des propos qui "ont porté atteinte aux principes de la diplomatie tunisienne".

Lors d'une audition au Parlement jeudi, Abdeljalil Ben Salem avait confié avoir dit à l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Tunis "réformez votre école (...) car le terrorisme et l'extrémisme historiquement proviennent de chez vous".

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PARIS - Plus de 3.800 migrants installés dans un campement en plein Paris, près de la station de métro de Stalingrad, ont été évacués sans incident aujourd'hui vers des centres d'accueil.

L'opération, commencée à 6h00 (5h00 GMT), s'est achevée peu après midi, a constaté sur place un reporter de Reuters. "C'est terminé", a déclaré une porte-parole de la préfecture de la région Ile-de-France, qui chiffre le nombre précis à 3.852.

Les services de la propreté de la Ville ont commencé à démanteler le campement et enlever les tentes.

"Face à la question migratoire, à Paris comme à Calais nous assumons nos responsabilités", a déclaré le Premier ministre Manuel Valls. Cette évacuation était réclamée par la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, qui avait écrit fin octobre aux ministres concernés pour insister sur son "absolue nécessité", pour mettre fin à une "situation devenue insoutenable".

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PARIS - Le président du Bataclan a annoncé aujourd'hui la tenue d'un concert du chanteur britannique Sting le 12 novembre pour la réouverture de la salle, quasiment un an jour pour jour après les attentats qui ont ensanglanté la région parisienne.

La salle de spectacle est restée fermée depuis la soirée du 13 novembre, durant laquelle des commandos se réclamant du groupe Etat islamique ont tué 130 personnes, dont 90 au Bataclan où avait lieu un concert jamais achevé.

"Nous avons décidé de tout changer pour ne rien changer. Tout changer pour qu'il ne reste rien de cette nuit d'horreur absolue, mais ne rien changer pour garder l'âme et l'histoire du Bataclan", a déclaré à la presse Jérôme Langlet, président de Lagardère Unlimited Live Entertainment, propriétaire des lieux.

Selon lui, les gestionnaires ont changé tous les éléments de la salle, des sièges jusqu'au toit, sans toucher à son esprit - à l'exception du hall d'entrée, censé être plus lumineux qu'avant les attentats.

Les recettes du concert de Sting seront reversées à deux associations de victimes des attentats, a-t-il précisé.

Jérôme Langlet a par ailleurs assuré que les équipes du Bataclan avaient repensé le dispositif de sécurité en collaboration avec les autorités mais s'est refusé à donner davantage de précisions.