Lagardère gagne 0,85% à 31,33 euros alors que les repreneurs potentiels pour l'activité de presse magazine à l'international pourrait être plus nombreux que prévu, si l'on en croit la dernière rumeur sur ce dossier. Le « New York Post » affirme que le groupe Meredith Corp serait le troisième candidat pour le rachat de ces actifs. Jusqu'à présent, seuls les noms de l'américain Hearst et de l'allemand Bauer avaient été cités comme éventuels repreneurs. Le tabloïd new-yorkais évoque un prix de cession compris entre 700 millions de dollars et 1 milliard de dollars.

Le nom de l'acheteur devrait être connu au cours de la seconde quinzaine de janvier.

« Le Figaro » a affirmé la semaine dernière que Lagardère avait reçu des offres fermes de la part de Bauer et Hearst. Ce dernier était cité comme favori avec une offre comprise entre 650 millions et 700 millions d'euros. A la suite de la publication de cette information, un porte-parole du groupe avait précisé que le processus de cession se poursuivait, mais qu'il était loin d'être au stade des offres fermes.

Le montant cité par le quotidien est bien plus important que les valorisations évoquées par les bureaux d'études. Cheuvreux avançait pour sa part un prix de cession compris entre 300 et 400 millions d'euros en première approche et Oddo environ 400 millions d'euros.

CIC estime que toute annonce de cession sera bien accueillie par le marché, compte tenu du manque de rentabilité des magazines et de leur perte structurelle de parts de marché publicitaires. AlphaValue met lui en avant l'absence de taille critique de ce pôle. « Cette annonce est sans aucun doute positive pour le cours de l'action, puisqu'elle ouvre la voie à une gestion plus dynamique du portefeuille d'activités complexe du groupe et à un recentrage sur les activités les plus rentables », ajoute l'analyste. CIC précise que les actifs que Lagardère souhaite vendre, en particulier sa participation dans EADS et dans Canal + France, représentent environ 3 milliards d'euros, soit 43% de la valeur des actifs du groupe avant dette.

Selon AlphaValue, la seule incertitude, et un élément clé de l'évolution du cours de l'action, tient à l'utilisation qui sera faite de la trésorerie ainsi dégagée. Il soulignait qu'une redistribution aux actionnaires serait sans doute l'option la mieux accueillie.