Lafarge (-0,34% à 48,375 euros) ne réagit guère à l'annonce hier soir de ses projets au Mexique. Le premier cimentier mondial a conclu un accord avec Elementia destiné à regrouper l'ensemble de leurs actifs cimentiers au Mexique. Lafarge apportera à la joint-venture ses usines de Vito et Tula d'une capacité totale de près d'un million de tonnes, Elementia apportant son usine d'un million de tonnes en cours de construction dans le centre du pays.



Cet accord permettra à Lafarge de renforcer de façon significative sa position au Mexique, où sa présence est nettement inférieure à celle de ses concurrents.

La joint-venture qui sera finalisée au second semestre 2013, après le démarrage de la nouvelle usine d'Elementia, sera détenue à 47% par Lafarge et à 53% par Elementia.

Ces opérations seront mises en équivalence dans les comptes consolidés de Lafarge, et consolidées globalement dans les comptes d'Elementia.

La transaction n'implique pas de mouvement de cash, a précisé Lafarge. C'est pour cette raison que Cheuvreux souligne qu'il est très difficile d'avoir une opinion sur l'opération.

Néanmoins, pour CM-CIC, cet accord aura probablement pour effet, à travers la déconsolidation de cet actif de réduire légèrement la dette consolidée et de générer une plus value, même si Lafarge ne chiffre pas ces éléments. Par ailleurs, l'opération aura pour conséquence de déconsolider un chiffre d'affaires que l'analyste estime à une cinquantaine de millions d'euros et un Ebitda légèrement supérieur à 15 millions.

Autre avantage notable : le partenaire de cette opération, Élementia, est détenu par deux actionnaires, l'investisseur Antonio del Valle et surtout le Groupe Carso, propriété de Carlos Slim qui par ailleurs joue un rôle central dans le paysage économique Mexicain car très proche des milieux du pouvoir.