Première banque américaine à dévoiler ses résultats trimestriels, JPMorgan Chase (-4,06% à 56,45 dollars) a déçu et occupe le dernier rang de l'indice Dow Jones. Sa performance sur les trois derniers mois de 2014 a été marquée par une hausse des coûts liés aux litiges et des provisions pour créances douteuses. En conséquence, son bénéfice net a baissé de 6,6% à 4,93 milliards de dollars, soit 1,19 dollar par action. Ce denier est ressorti en dessous du consensus Reuters de 1,31 dollar.

Le produit net bancaire de JPMorgan Chase a pour sa part reculé de 2,8% à 22,51 milliards de dollars. Il a baissé de 2,3% à 23,55 milliards de dollars en données ajustées, là où le marché anticipait 23,64 milliards.

Sur le dernier trimestre de 2014, la plus importante banque américaine par la taille du bilan a comptabilisé 990 millions d'euros de dépenses juridiques après impôts et 840 millions de provisions pour créances douteuses. Elles s'élevaient à respectivement 847 millions de dollars et 104 millions de dollars, un an plus tôt.

Cité par Bloomberg, Sanford C. Bernstein & Co anticipait seulement 400 millions de dépenses juridiques ce trimestre. Dans une étude publiée la semaine dernière, Morgan Stanley estime à 18,2 milliards de dollars les coûts juridiques qui attendent encore les 5 plus grandes banques américaines, qui ont déjà déboursé 127,9 milliards de dollars.

La performance de JPMorgan Chase a aussi été pénalisée par la chute des revenus de ses activités de FICC (produits de taux, change et matières premières), qui ont reculé de 23% à 2,5 milliards de dollars. Ils se sont repliés de 14% après retraitement de la cession de certaines activités de matières premières. Les revenus tirés des actions ont en revanche bondi de 25% à 1,1 milliard de dollars.

S'agissant de sa solidité financière, elle revendique un ratio de fonds propres durs de 10,1%.