Zurich (awp/ats) - Le coronavirus fait encore les gros titres de la presse dominicale. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis et les CFF ont également droit aux honneurs des bonnes pages. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

SonntagsZeitung: Le nouveau chef du groupe de travail Covid-19 du Conseil fédéral, Martin Ackermann, avertit dans la SonntagsZeitung que la Suisse est actuellement au seuil d'une croissance exponentielle des contaminations au nouveau coronavirus. Il y a peu de marge de manoeuvre pour assouplir les mesures de restrictions imposées pour lutter contre la propagation du virus, ajoute-t-il. "Je suis d'avis que l'on doit maintenant réduire la taille des manifestations publiques autorisées à 100 participants", souligne l'expert en microbiologie auprès de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).

Le Matin Dimanche: Le canton de Genève pourrait instaurer de nouvelles restrictions si le nombre de cas de Covid-19 continue à progresser, annonce le ministre genevois de la santé Mauro Poggia dans Le Matin Dimanche. L'élu du Mouvement citoyens genevois (MCG) cite la réduction du nombre maximal de personnes dans les rassemblements et les manifestations, l'obligation de présenter des plans de protection pour les réunions festives, même privées, et la réinstauration des sanctions lorsque la distanciation sociale de 1,5 mètre n'est pas respectée. Le canton de Genève concentre un tiers des nouvelles contaminations suisses. Il est désormais proche du seuil fédéral désignant les pays à risque. Vendredi, le Conseil d'Etat genevois a ordonné la fermeture immédiate de toutes les boîtes de nuit, discothèques, dancings et cabarets, une première en Suisse.

NZZ am Sonntag: Une étude sur la vaccination contre le coronavirus ne peut pas être menée en Suisse, faute d'argent, écrit la NZZ am Sonntag. Tout est prêt dans six des plus importants hôpitaux du pays pour la première étude à grande échelle d'un vaccin contre le Covid-19, mais il manque huit millions de francs suisses. Une demande de financement partiel du projet a été déposée auprès de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), il y a quatre semaines, mais la requête est restée jusqu'à maintenant sans réponse. "Il n'est pas prévu pour l'instant de financer des études sur le vaccin contre le Covid-19", déclare l'OFSP dans le journal. Le Conseil fédéral est également en retard dans d'autres dossiers sur le vaccin anti-coronavirus, souligne la NZZ am Sonntag. Alors que plusieurs pays, comme l'UE ou les Etats-Unis, ont déjà réservé pour leur population de grandes quantités des futurs vaccins, la Suisse n'a pas encore conclu de contrat avec des entreprises les mettant au point.

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: La pénurie de masques de protection a dicté la communication des autorités suisses, au moment où le nombre de cas de coronavirus explosait, affirment Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, qui ont obtenu les procès-verbaux des organes de crise de l'administration fédérale. En mars, au plus fort de la pandémie, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) affirmait qu'ils étaient très peu efficaces. Le pays n'a alors que deux semaines et demie de stocks disponibles, selon un procès-verbal cité par le journal. Un appel de l'OFSP à l'administration permet de retrouver un million de masques, qui sont aussitôt distribués aux cantons. Mais c'est trop peu, car le besoin en masques pour l'ensemble du pays est estimé à deux millions d'unités par jour au maximum. Le changement de stratégie intervient à la fin avril, lorsque 90 millions de masques commandés par la pharmacie de l'armée arrivent en Suisse. Une semaine plus tard, l'OFSP conseille à la population de porter un masque dès que la distance physique de 1,5 mètre ne peut pas être respectée.

NZZ am Sonntag: Des communes suisses peinent à faire face à l'afflux de touristes nationaux et souhaitent introduire des taxes pour freiner les arrivées, relate la NZZ am Sonntag. De nombreux endroits, en particulier les réserves naturelles, manquent de ressources financières pour les infrastructures, la surveillance et les contrôles, remarque dans le journal le conseiller aux Etats Hannes Germann (UDC/SH), président de l'association des communes suisses. "La ruée sur la nature a un prix", selon lui. "La nature appartient à tout le monde, mais ceux qui ne viennent que pour la consommer devront payer à l'avenir", ajoute-t-il. Le président de Swiss-Rangers, Lukas Frei, va dans le même sens. "Il faut davantage de fonds pour protéger la nature", déclare-t-il. Les cantons les plus touchés par le phénomène, comme Berne, les Grisons, Lucerne, Zurich et l'Argovie, veulent augmenter les dépenses de surveillance dans les réserves naturelles dignes de protection.

SonntagZeitung: Les Suisses consomment plus actuellement qu'avant la crise liée à la pandémie de Covid-19, rapporte la SonntagsZeitung, citant des données sur le comportement d'achat et de la mobilité, recueillies en temps réel et qui sont évaluées quotidiennement par le centre de recherche économique de l'EPFZ. Seuls les achats à l'étranger sont encore inférieurs au niveau d'avant la crise. Une autre étude, menée par les universités de Lausanne et St-Gall en collaboration avec la société d'analyse des données Novalytica et SIX Payment Services, citée par le journal, montre que les Suisses retirent actuellement beaucoup plus d'argent liquide qu'au printemps et effectuent plus de dépenses avec leurs cartes bancaires ou de crédit.

SonntagsBlick: Les relations entre Berne et Pékin sont actuellement mises à l'épreuve, estime le ministre suisse des affaires étrangères Ignazio Cassis. "Nous constatons que la Chine s'éloigne de la voie de l'ouverture", ajoute-t-il dans le SonntagsBlick. "En 70 ans de relations avec la Chine, nous avons réussi à mettre en place une relation constructive, mais critique", souligne le conseiller fédéral dans un entretien diffusé dimanche par le journal alémanique. L'État de droit et les droits fondamentaux ont toujours fait partie du dialogue entre les deux pays, ajoute-t-il.

SonntagsBlick: Le SonntagsBlick pointe de possibles cas de copinage au sein des Chemins de fer fédéraux (CFF). En cause, l'ancien directeur du secteur immobilier des CFF Jürk Stöckli, parti travailler pour des entreprises de construction. Sous sa direction entre 2010 et 2018, les CFF ont investi plus de quatre milliards de francs suisses dans de nouveaux projets immobiliers. M. Stöckli avait alors une influence prépondérante sur ce qui a été construit, quand, où et à qui ont été attribués les contrats. Après son départ des CFF, l'ancien responsable a été rapidement nommé au conseil d'administration de la compagnie ferroviaire. Les intéressés réfutent tout copinage et favoritisme dans le journal. "Les mandats de Jürg Stöckli au conseil d'administration n'avaient et n'ont pas d'influence sur l'attribution des contrats des CFF", a indiqué un porte-parole de la compagnie ferroviaire.

NZZ am Sonntag: Les ventes de voitures hybrides avec moteur à combustion et batterie électrique font actuellement un carton en Suisse, selon la NZZ am Sonntag, qui se réfère aux chiffres de la société de conseil PwC. Les nouvelles immatriculations de ces véhicules ont augmenté de 186% au deuxième trimestre. Ils permettent une "entrée en douceur" dans la mobilité électrique, explique dans le journal Christoph Schreyer, responsable de la section mobilité de l'Office fédéral de l'énergie. Mais, reconnaît-il, il est difficile de savoir si ce type de voiture est réellement bénéfique pour l'environnement. Il pointe le fait que, si ces véhicules affichent une valeur très faible de consommation d'essence sur le papier, leur mauvaise utilisation ne permet pas de l'atteindre.

ats/rp