WASHINGTON/PALM BEACH, Floride - Hillary Clinton chez les démocrates et Donald Trump dans le camp républicain sont sortis vainqueurs dans sept des onze Etats appelés à voter pour les primaires en vue de l'élection présidentielle du 8 novembre, selon les projections des chaînes de télévision américaines.

En tout, douze Etats se prononçaient lors de ce "Super Tuesday" qui attribuait un cinquième des délégués démocrates et près du quart des délégués républicains pour les conventions des deux partis l'été prochain. Dans deux d'entre d'eux, le Colorado pour les démocrates et l'Alaska pour les républicains, les électeurs d'un seul parti étaient appelés aux urnes.

Dans le camp démocrate, Hillary Clinton s'impose en Alabama, dans l'Arkansas, en Géorgie, dans le Massachusetts, dans le Tennessee, au Texas et en Virginie. Son rival Bernie Sanders s'impose sur ses terres, le Vermont, et dans trois autres Etats (le Colorado, le Minnesota et l'Oklahoma).

Côté républicain, Donald Trump prend l'Arkansas, l'Alabama, la Géorgie, le Massachusetts, le Tennessee, le Vermont et la Virginie. Ted Cruz, son plus proche adversaire, l'emporte chez lui, au Texas, l'Etat le plus peuplé à se prononcer lors de cette journée, mais aussi dans l'Oklahoma et en Alaska.

Le sénateur de Floride Marco Rubio, favori des dirigeants du "Grand Old Party" mais manifestement pas de ses électeurs, sauve l'honneur en signant dans le Minnesota sa première victoire depuis le début de la longue saison des primaires.

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NATIONS UNIES - Le Conseil de sécurité de l'Onu adopte à l'unanimité une résolution d'inspiration sino-américaine qui alourdit de façon drastique les sanctions imposées à la Corée du Nord en réponse à l'essai nucléaire du 6 janvier.

La représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations unies, Samantha Power, a souligné que ces nouvelles sanctions visant Pyongyang allaient plus loin que tout autre régime de sanctions imposé à la Corée du Nord au cours des dix dernières années, et qui visent à empêcher le pays de développer des armes nucléaires ou des missiles balistiques. Pyongyang est soumis aux sanctions de l'Onu depuis le premier de ses quatre essais nucléaires en 2006.

La résolution est le fruit de près de deux mois de négociations entre Washington et Pékin, le principal allié de la Corée du Nord sur la scène internationale. Les discussions ont à un certain stade impliqué directement les présidents Barack Obama et Xi Jinping.

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BEYROUTH - La date du 9 mars retenue par le médiateur de l'Onu pour la reprise des discussions entre les représentants du régime et de l'opposition syrienne restera hypothétique tant que la cessation des hostilités ne s'accompagnera pas de l'acheminement d'une aide humanitaire, a déclaré George Sabra, un des hauts responsables de l'opposition.

"Quelle est la valeur d'une trêve si les entités chargées de la surveiller -- c'est-à-dire l'Amérique et la Russie -- ne poussent pas toutes les parties à s'y conformer ?", a-t-il poursuivi.

L'opposition syrienne réclame que les clauses humanitaires de la résolution 2254 soient respectées. Son article 12 demande l'acheminement de l'aide humanitaire dans les zones assiégées et l'article 13 exige l'arrêt du bombardement des populations civiles. L'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré mardi que le nouveau cycle des négociations sur la paix en Syrie s'ouvrirait le 9 mars.

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BRUXELLES - La Commission européenne a présenté un nouveau programme d'aide de 700 millions d'euros sur trois ans pour aider les Etats membres face à la crise migratoire.

Cette aide devrait concerner la Grèce en premier lieu. Confrontée depuis des mois à l'arrivée massive de migrants par la mer, Athènes demande à l'Union européenne 480 millions d'euros pour financer l'accueil de 100.000 personnes.

Si elle est approuvée par le Parlement européen et les Etats membres, la proposition de la Commission aboutira au transfert de 300 millions d'euros vers ce nouveau fonds d'aide urgence, puis de 200 millions en 2017 et autant en 2018. L'argent sera puisé dans le budget annuel de l'UE, qui s'élève à 155 milliards d'euros.

Le nombre de migrants et de réfugiés a considérablement augmenté mercredi à la frontière gréco-macédonienne, où les organisations humanitaires craignent une aggravation de la crise. La situation au point de passage d'Idomeni, petite ville frontalière du nord de la Grèce, pourrait rapidement échapper à tout contrôle s'ils continuent à affluer, soulignent-elles.

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PARIS - Le démantèlement de la partie sud de la "jungle" de Calais s'est accéléré dans le calme hier, après les incidents survenus lundi entre forces de l'ordre et des militants.

"Nous avons libéré une zone d'environ 10.000 mètres carrés, à peu près le double d'hier (lundi)", a déclaré à Reuters Etienne Desplanques, directeur de cabinet de Fabienne Buccio, la préfète du Pas-de-Calais. "Il n'y a pas eu d'affrontement, les 'No borders' sur place ont été maintenus à distance."

Il a fait état du départ de 29 migrants qui ont quitté le camp en bus pour quatre destinations dans le sud de la France.

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PARIS - François Hollande et Manuel Valls multiplient les gestes d'apaisement pour éviter un blocage de la réforme du Code du travail et une mobilisation durable des syndicats et des mouvements de jeunes.

Le chef de l'Etat a jugé "légitimes" hier les interrogations sur le texte, critiqué par l'ensemble des syndicats et une partie des socialistes, et assuré qu'il serait modifié.

Le Premier ministre, qui a reporté au mois d'avril son déplacement prévu la semaine prochaine en Nouvelle-Calédonie et en Australie, a promis quant à lui de réunir les députés socialistes en séminaire, en plus des partenaires sociaux, et s'est dit prêt à discuter du futur barème des indemnités prud'homales, un des principaux points de blocage à gauche et chez les syndicats.

Malgré le report de 15 jours de la présentation du texte au conseil des ministres, une vingtaine d'organisations de jeunesse ancrées à gauche appellent à une journée d'actions et d'initiatives le 9 mars pour obtenir son retrait. Cette mobilisation sera le prélude d'une journée de manifestations le 31 mars préparée à la fois par les mouvements de jeunes et des syndicats de salariés.

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PARIS - Nicolas Sarkozy annonce dans Le Parisien-Aujourd'hui en France qu'il fera connaître "autour de l'été" ses intentions en vue de la primaire de la droite et du centre pour l'élection présidentielle de 2017.

Les postulants ont jusqu'au 9 septembre pour déposer leur candidature mais plusieurs cadres des Républicains, parmi lesquels Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire et Jean-François Copé, se sont déjà lancés dans la course.

"Pourquoi cette agitation ? Les primaires commencent le 9 septembre et se terminent le 27 novembre (jour du deuxième tour, NDLR)", dit le président du parti Les Républicains.

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PARIS - Les députés français ont entamé hier l'examen d'un nouveau texte de lutte contre le terrorisme qui prévoit de faire entrer dans la loi de droit commun des dispositions jusqu'ici spécifiques à l'état d'urgence.

Ce projet de loi présenté par les ministres de la Justice, de l'Intérieur et des Finances suscite des réserves à gauche et de quelques élus de droite comme Patrick Devedjian, qui estiment qu'il n'est pas "équilibré entre sécurité et liberté".

"L'existence de la menace et son caractère omniprésent nous obligent à nous adapter", a dit le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. "Ce projet de loi pénal est le fruit d'une longue réflexion qui a dû nécessairement s'accélérer à la suite des attentats du 13 novembre."

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PARIS - Le processus de privatisation des aéroports de Nice-Côte d'Azur et Lyon sera lancé en début de semaine prochaine et le choix des repreneurs interviendra fin juillet ou début août, a-t-on appris de source proche du ministère de l'Economie.

Le cahier des charges sera publié au début de la semaine au Journal Officiel, a-t-on indiqué après que le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a reçu successivement mardi et mercredi les responsables locaux et des chambres de commerce des deux villes.

L'Etat s'est déjà désengagé en 2014 de l'aéroport de Toulouse et la cession de ses participations de 60% dans ceux de Nice et Lyon pourrait lui rapporter jusqu'à 1,5 milliard d'euros.

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ZURICH - Michel Platini a saisi le Tribunal arbitral du sport (Tas) pour faire annuler son interdiction, ramenée à six ans par la Fifa, de toute activité dans le football.

Dans un communiqué, le Tas précise que l'ancien international français, suspendu de la présidence de l'Union européenne du football, "cherche à obtenir l'annulation des décisions prises par la chambre de jugement de la commission d'éthique de la Fifa et par la commission de recours de la Fifa le suspendant de toute activité liée au football au niveau national et international pendant six ans".