PARIS, 26 septembre (Reuters) - Voici les principales réactions à l'étranger et en France au discours d'Emmanuel Macron sur la "refondation" de l'Union européenne, prononcé mardi à la Sorbonne :

A L'ÉTRANGER

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, sur Twitter :

"Un discours très européen de mon ami Emmanuel Macron. L'Europe a besoin de courage. Merci pour votre soutien au travail des institutions UE."

Cem Özdemir, coprésident des Verts allemands, à Reuters :

"L'Allemagne doit saisir la main tendue par Macron et faire avancer l'Europe avec d'autres partenaires."

Alexander Graf Lambsdorff, vice-président du Parlement européen et membre des libéraux allemands du FDP, un parti qui pourrait intégrer une coalition dirigée par Angela Merkel :

"C'était un discours courageux de la part du président Macron, même si toutes ses propositions ne recueillent pas l'assentiment du FDP."

"Le problème, en Europe, ce n'est pas le manque de fonds publics, mais le manque de réformes. Un budget de la zone euro induirait exactement les mauvais stimuli."

EN FRANCE

Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, sur Facebook :

"Le projet européen de Macron consiste à défaire la France pour faire une Europe de pièces et de morceaux collés en tous sens. Une Europe de la défense agressive et patchwork, une Europe vouée au marché unique où la France abandonne son industrie, son école, son indépendance politique."

"La cote d'alerte du démantèlement du pays est en vue dans ce projet !"

Eric Coquerel, député de La France insoumise, à Reuters :

"Emmanuel Macron nous propose le recyclage des discours testaments de François Hollande, c'est-à-dire aller vers plus d'intégration d'une Europe de l'argent. Sans en changer en aucune manière les règles."

Damien Abad, député Les Républicains, dans un communiqué :

"Alors que la France jouit d’une position centrale, Emmanuel Macron semble répéter les erreurs de ses prédécesseurs. En exprimant ses propositions en France, devant un public essentiellement français, avec une vision française de l’Europe, le président de la République a pêché par orgueil."

Olivier Faure, président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée, à Reuters :

"L'Union européenne ce n'est pas 'tout le monde derrière la France, tout le monde derrière Jupiter'. Donc le prendre comme ça, on est condamné à un échec."

"On l'a vu avec la question des travailleurs détachés (...) Il y beaucoup de communication (...) Mais la vie politique et la vie européenne, ce n'est pas de la communication, c'est beaucoup de compromis, beaucoup de temps passé, une capacitéé à emmmener tout le monde et pas simplement parler aux Frfançais d'Europe."

Marine Le Pen, présidente du Front national, à Reuters :

"Il veut une Europe fédérale, il veut plus d'intégration européenne, il veut que nous abandonnions encore plus de souveraineté. Evidemment il nous trouvera sur sa route et je crains d'ailleurs que les élections de dimanche en Allemagne ne soient un caillou dans sa chaussure."

Florian Philippot, député européen et ancien vice-président du Front national, dans une vidéo publiée sur Facebook :

"C'est un discours inquiétant, fondamentalement. C'est le discours d'un homme qui n'a plus aucune ambition pour la France. (...) Il aurait pu nous épargner deux heures de notre temps en disant clairement et carrément qu'il voulait un Etat européen et qu'il voulait être président de la République européenne ou chef d'Etat européen, parce que ça y ressemble vraiment." (Service France, édité par Yves Clarisse)