Zurich (awp) - L'indice de la construction en Suisse compilé par Credit Suisse et la Société suisse des entrepreneurs (SSE) stagne en comparaison trimestrielle à 144 points pour le dernier partiel de l'année. Par rapport à la même période l'an dernier, l'indice s'est enrobé de 14 points, indique l'étude périodique publiée mercredi.

Les projections de chiffre d'affaires, corrigées des variations saisonnières, accusent en repli marginal de 0,2% sur trois mois, avec d'importantes disparités en fonction des sous-catégories. Les revenus du génie civil doivent ainsi s'étoffer de 4,9%, tandis que ceux dans le bâtiment risquent de céder 5,2%. Pour l'ensemble de l'année, les recettes doivent s'inscrire sensiblement en dessus de celles de l'an dernier, mais pas de celles de 2014.

Le secteur doit en outre poursuivre sur la voie du rétablissement l'an prochain, malgré la pression que font peser des taux de vacance croissants et la stagnation voire le recul des loyers sur le marché de l'immobilier.

Mesurée à l'aune du volume d'investissement pour les demandes de permis de construire, l'activité de planification a accéléré de 5% sur les six derniers mois, par rapport à la moyenne sur dix ans, pour représenter 18,9 mrd CHF.

DISPARITÉS GÉOGRAPHIQUES

La répartition géographique de ces demandes demeure fortement inégale, avec un nombre de nouveaux projets supérieur à la moyenne sur l'arc lémanique et les cantons de Vaud, de Fribourg, de Lucerne, du Tessin, de Bâle-Ville ou encore dans des régions zurichoises. À l'inverse, près de deux tiers des régions économiques du pays, espace alpin en tête, accusent un retard sur la moyenne à long terme.

La même tendance s'observe sur le marché des transformations, avec un volume d'investissement prévu de 6,0 mrd CHF.

Les auteurs de l'étude prévoient une stabilisation des prix de la construction sur les douze prochains mois, n'excluant pas une modeste hausse sous l'effet notamment du renchérissement de certains matériaux de base. L'accroissement de la concurrence doit toutefois limiter toute progression.

Le niveau des taux d'intérêts constitue toujours un soutien pour le secteur, les détenteurs de capitaux manquant d'alternatives pour placer leur argent. La suroffre actuelle et la récente remontée des taux à long terme laissent toutefois percevoir une date de péremption prochaine pour le boom de la construction.

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