METZ, Moselle, 23 janvier (Reuters) - Jean-Marc Ayrault a assuré jeudi que les économies supplémentaires demandées au budget de l'Etat ne se feraient pas sur le dos des fonctionnaires, qu'il a néanmoins invités à s'impliquer dans la modernisation de l'Etat.

Huit fédérations syndicales de la fonction publique lui ont adressé un courrier pour s'inquiéter des conséquences sur leur situation de la baisse de 50 milliards d'euros de la dépense publique annoncée d'ici 2017 par François Hollande.

"Pourquoi voulez-vous qu'elle se fasse sur leur dos", a répondu Jean-Marc Ayrault à une question d'un journaliste peu avant qu'il adresse ses v÷ux aux fonctionnaires depuis la préfecture de la Moselle.

"Je suis venu leur apporter un message de confiance mais en même temps leur dire que comme tout corps, comme toute organisation, nous avons besoin de nous réformer, de nous adapter", a-t-il ajouté après une visite à la Caisse d'allocations familiales et au Service d'incendie et de secours de la Moselle.

Le Premier ministre a précisé que cet effort s'accompagnerait de la poursuite des négociations entre les syndicats et la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, "pour voir comment on peut améliorer les carrières, comment améliorer les conditions de travail".

Dans leur courrier, les syndicats demandent une revalorisation de tous les salaires après quatre ans de gel du point d'indice et alors que le ministre du Budget a indiqué mercredi que la masse salariale des fonctionnaires de l'Etat avait diminué de 200 millions d'euros l'an passé.

"On ne travaille pas contre les fonctionnaires. Ce qu'on veut, c'est travailler avec eux pour un meilleur service public qui sera à la fois plus précautionneux de l'argent des Français mais garantissant aux Français que le service public est assuré partout et pour tous", a dit Jean-Marc Ayrault. (Gilbert Reilhac, édité par Yann Le Guernigou)