Le groupe avait dégagé un résultat opérationnel de 42,2 millions d'euros, pour une marge de 13,8%.

Alors qu'Interparfums réalise aujourd'hui plus de la moitié de son chiffre d'affaires avec Burberry, des discussions sont en cours en vue de créer une société commune de parfums et cosmétiques qui, en cas d'échec, pourraient priver Interparfums de sa licence sur la marque au tartan.

Les deux groupes se sont donné jusqu'au 31 juillet 2012 pour parvenir à un accord, faute de quoi Burberry aura la possibilité de racheter sa licence qui court jusqu'en janvier 2013 ou bien de laisser ce contrat se poursuivre jusqu'à son échéance, le 31 décembre 2017.

Le PDG d'Interparfums, Philippe Benacin, avait déclaré à Reuters en décembre que le jeu restait "très ouvert" entre les chances de succès de chacune des trois options existantes, à savoir la création d'une coentreprise, le rachat de la licence ou la poursuite du contrat jusqu'à son échéance.

Le concepteur de parfums sous licence pour Burberry, Lanvin, Van Cleef & Arpels, Montblanc (groupe Richemont) ou Jimmy Choo a indiqué que son résultat opérationnel 2011 serait "en légère croissance" par rapport à celui de 2010, compte tenu des investissements publicitaires massifs alloués au lancement de "Burberry Body", le dernier parfum de la marque anglaise.

Il a vu ses ventes bondir de 79% au quatrième trimestre 2011 (+81,4% à taux constants, à 125,8 millions d'euros), dopées par le lancement de "Burberry Body", et boucle l'exercice 2011 sur un chiffre d'affaires annuel record de 398,3 millions, en progression de 30% (+33% à taux de changes constants).

Pour 2012, il maintient son objectif de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires, compte tenu d'un "environnement économique particulièrement incertain".

Le risque d'une perte de la licence Burberry avait fait plonger le titre en Bourse en décembre dernier. La valeur s'était immédiatement ajustée sur la valorisation du groupe estimée par les analystes sans la licence Burberry (autour de 15-16 euros).

Mardi, elle a fini à 16,98 euros à la Bourse de Paris, prenant 3,66% depuis le 1er janvier après une chute de 34% en 2011.

Pascale Denis, édité par Marc Angrand