Zurich (awp) - Glencore a annoncé lundi des changements à la tête de la société minière Katanga, qui exploite une mine de cuivre et de cobalt dans le sud de République démocratique du Congo (RDC), après plusieurs erreurs comptables. Sa filiale, détenue à 86,3%, avait également été récemment épinglée dans les "Paradise Papers" sur les pratiques d'optimisation fiscale des multinationales.

Une enquête interne avait décelé des erreurs de comptabilisation notamment des inventaires de cuivre, ainsi que de concentré de sulfite et d'oxyde. Ces erreurs de calcul pour la période 2015 ont conduit à des dépréciations de 66,5 mio USD.

Le groupe zougois a néanmoins affirmé que ces ajustements n'avaient pas "d'impact matériel" sur les résultats, les finances et les liquidités de Glencore, dans un communiqué.

Suite à ces errements, les administrateurs de Katanga Liam Gallagher, Aristotelis Mistakidis et Tim Henderson ont proposé leur démission avec effet immédiat. Le géant de Baar a remplacé les responsables, notamment par le directeur financier (CFO) du groupe Steven Kalmin.

Début novembre, Glencore avait été ciblé par des révélations des "Paradise Papers", des fuites de documents en provenance de prestataires de services offshore et de registres du commerce de 19 paradis fiscaux. Le groupe avait dans la foulée réfuté tout acte délictueux.

Le Matin Dimanche, qui a étudié les Paradise Papers dans le cadre de son appartenance au Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), avait notamment pointé du doigt un mandat confié par Glencore à l'homme d'affaires israélien Dan Gretler pour ces négociations avec les autorités congolaises.

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