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Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris persistait dans le rouge mardi (-2,17%), après l'ouverture en baisse de Wall Street, toujours sous le coup de la faiblesse des cours du pétrole et de mauvais indicateurs économiques en zone euro.

A 15H58 (13H58 GMT), l'indice CAC 40 abandonnait 94,46 points à 4.250,76 points, dans un volume d'échanges de 2,1 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,53%.

"Les indices européens perdent plus de 2% en moyenne sous le poids des cycliques et des banques", observent les analystes du courtier Aurel BGC.

"La faiblesse du pétrole ou encore des PMI des services un peu sous les attentes" notamment "pèsent sur les indices, qui ont retracé à la baisse en Europe désormais la moitié du mouvement haussier depuis mi-février", analyse le courtier.

Les prix du pétrole s'affichaient en effet toujours en baisse mardi en cours d'échanges européens et américains, dans un marché de plus en plus sceptique quant aux chances de voir les grands producteurs de brut parvenir à un accord pour limiter l'offre mondiale.

Côté indicateurs, la croissance de l'activité privée dans la zone euro n'a rebondi que très légèrement en mars, plombée par des performances décevantes en France et en Italie, selon la deuxième estimation mensuelle de l'indice "PMI" composite, publiée mardi par le cabinet Markit.

En Allemagne, les commandes industrielles allemandes ont fondu de 1,2% en février.

Peu après cette publication, la patronne du Fonds monétaire international (FMI) a assombri le tableau en affirmant que la reprise économique mondiale restait "trop lente" et "trop fragile" face aux risques croissants liés au ralentissement chinois et à la morosité des pays développés.

Aux Etats-Unis, le déficit commercial s'est creusé en février pour le troisième mois de suite.

Sur le front des valeurs, ArcelorMittal enregistrait la plus forte baisse du CAC 40, reculant de 7,73% à 3,90 euros, tiré mécaniquement vers le bas par la finalisation de son augmentation de capital de 3 milliards de dollars.

Peugeot perdait 5,93% à 13,80 euros, les investisseurs accueillant froidement le nouveau plan stratégique du constructeur qui vise une croissance de son chiffre d'affaires de 10% d'ici 2018.

De façon générale, les valeurs cycliques, les plus sensibles à la conjoncture refluaient nettement, à l'instar de Renault (-4,61% à 82,06 euros) ou Schneider Electric (-3,93% à 52,08 euros).

Le secteur des télécoms restait mal orienté, mais dans des proportions plus mesurées que la veille après l'annonce de l'échec des négociations en vue du rapprochement entre les opérateurs Orange (-2,39% à 14,10 euros) et Bouygues (-4,26% à 29,12 euros). Iliad perdait 2,00% à 186,20 euros et SFR 2,51% à 29,15 euros.

Gemalto décrochait de 4,71% à 60,47 euros, pénalisé par l'annonce du départ surprise de son dirigeant historique Olivier Piou.

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