NEW YORK, 1er mars (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé en forte baisse vendredi sur le marché new-yorkais Nymex, plombés par une mauvaise statistique manufacturière qui fait craindre pour la demande d'énergie.

Le ralentissement économique mondial est a priori de mauvais augure pour la demande pétrolière, comme le prévoient des analystes interrogés par Reuters.

La croissance de l'activité manufacturière aux Etats-Unis a ralenti plus nettement que prévu en février, à son plus bas niveau depuis novembre 2016, selon l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) publiée vendredi.

L'indice ISM manufacturier est ressorti à 54,2 le mois dernier contre 56,6 en janvier. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un indice à 55,5 en février.

Par ailleurs, le nombre de puits est tombé cette semaine aux Etats-Unis au plus bas depuis mais 2018, certains producteurs ayant décidé de réduire les dépenses en dépit d'une hausse de plus de 20% des futures depuis le début de l'année grâce à l'accord d'encadrement de la production mis en place par l'Opep et ses alliés depuis le début de l'année.

Les prospecteurs ont réduit ce nombre de 10 dans la semaine au 1er mars, au total de 843, suivant le rapport très suivi du parapétrolier Baker Hughes, une filiale de General Electric .

Ce nombre, indicateur avancé de la production à venir, est en baisse pour la deuxième semaine de suite mais il est un peu supérieur à celui de la période comparable de 2018.

Le contrat de mars sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 1,42 dollar, soit 2,48%, à 55,80 dollars le baril.

Le Brent échéance avril a cédé 1,24 dollar (1,87%) à 65,07 dollars le baril. (Scott di Savino et Jessica Resnick-Ault, Wilfrid Exbrayat pour le service français)