par Scott Malone

Le premier conglomérat industriel américain a fait état d'un bénéfice en baisse de 19% à 2,94 milliards de dollars au quatrième trimestre, soit 28 cents par action, contre $3,65 milliards (35 cents par action) un an auparavant.

Le consensus Thomson Reuters I/B/E/S donnait un BPA de 26 cents.

Bien qu'il s'agisse du huitième trimestre consécutif de baisse des bénéfices pour GE, le directeur général Jeffrey Immelt a estimé que le groupe était en bonne voie pour réaliser l'équilibre sur l'année.

Le chiffre d'affaires a diminué de 10% à $41,48 milliards. Les marchés américains attendaient $40,02 milliards.

"Ils dépassent les attentes à la fois pour le chiffre d'affaires et le résultat net, ce qui est positif. Les commandes ont été soutenues et ont progressé à partir du troisième trimestre", a commenté Perry Adams, gestionnaire de portefeuille d'actions pour Huntington Private Financial Group, dans le Michigan.

L'ACTIVITÉ IMMOBILIÈRE RESTE INCERTAINE

Le numéro un mondial des moteurs d'avion et des turbines génératrices d'électricité a souffert de la crise économique et s'emploie à réduire la voilure de sa filiale financière GE Capital, laquelle avait investi en masse dans l'immobilier commercial.

Le bénéfice de GE Capital a chuté de 67%, mais Jeffrey Immelt a souligné que tous les segments de la filiale avaient réalisé un bénéfice, à l'exception de celui de l'immobilier.

"A part l'immobilier commercial, tout semble aller un peu mieux pour eux", a réagi Thomas Villalta, gestionnaire d'investissements pour le Fonds Jones Villalta Opportunity, au Texas, qui détient des titres GE.

Le conglomérat a en outre conclu en décembre un accord pour céder à Comcast une participation majoritaire dans sa filiale média NBC Universal. Les responsables de GE pensent que cette opération, qui n'a pas encore reçu d'autorisations officielles, sera bouclée dans le courant de l'année.

Le directeur général Jeffrey Immelt estime que le "cadre" financier de GE pour 2010, suivant lequel les résultats de l'année en cours seraient du même ordre que ceux de 2009, est "tout à fait réalisable".

Toutes les divisions, en dehors des infrastructures énergétiques, qui produisent du matériel pour la production pétrolière et gazière, voient leur bénéfice baisser.

L'action est en hausse de 14 cents à $16,16 en avant-Bourse. Elle a gagne 28% sur l'année écoulée, alors que le Dow Jones prenait 33% sur cette même période.

Version française Wilfrid Exbrayat et Gregory Schwartz