L'unité aérospatiale de General Electric a accepté lundi de payer 9,4 millions de dollars pour mettre fin aux accusations du gouvernement fédéral selon lesquelles une usine du Massachusetts aurait vendu à l'armée et à la marine américaines des pièces qui n'avaient pas été correctement inspectées ou qui n'étaient pas conformes aux spécifications.

Le ministère américain de la justice a déclaré que l'usine GE Aerospace de Lynn, dans le Massachusetts, avait omis au moins deux inspections, n'avait pas utilisé systématiquement des jauges fonctionnelles pour inspecter les caractéristiques de certaines pièces et avait vendu des moteurs contenant des fragments de métal inappropriés.

Les enquêteurs ont déclaré que l'absence d'inspections et la vente de pièces non conformes pouvaient compromettre le matériel militaire et la sécurité nationale, voire mettre en danger le personnel des forces armées.

Le règlement met fin aux allégations selon lesquelles GE Aerospace, basée à Evendale, dans l'Ohio, a violé la loi fédérale sur les fausses réclamations (False Claims Act), le principal moyen juridique dont dispose le gouvernement pour lutter contre les fraudes présumées dont il est victime, entre juillet 2014 et décembre 2019.

GE Aerospace a été reconnue dans le règlement pour sa coopération et ses efforts de remédiation, qui, selon la société, ont commencé il y a plus de cinq ans. Environ 5,4 millions de dollars du règlement constituent une restitution.

"La sécurité est notre priorité absolue", a déclaré GE Aerospace dans un communiqué. "Bien que ces problèmes n'aient pas eu d'impact sur la sécurité des avions concernés, nous avons mis en œuvre d'importantes mesures correctives pour nous assurer que cela ne se reproduise plus.

GE, dont le siège est à Boston, a annoncé en 2021 son intention de se scinder en trois sociétés spécialisées dans l'aviation, l'énergie et les soins de santé.

Elle a scindé l'activité santé en janvier et prévoit de scinder l'activité énergie au cours du deuxième trimestre de l'année prochaine. GE deviendrait alors une société d'aviation pure, connue sous le nom de GE Aerospace. (Reportage de Jonathan Stempel à New York ; rédaction de Jonathan Oatis)