Tokyo (awp/afp) - Le groupe japonais de publicité Dentsu a publié mardi un bénéfice net en hausse en 2017 mais il prévoit un repli cette année, en particulier au Japon du fait des investissements pour améliorer les conditions de travail après un suicide par surmenage.

A l'issue de l'année calendaire 2017, il a dégagé un bénéfice net de 105,48 milliards de yens (793 millions d'euros au cours actuel), soit une progression de 26,3% par rapport à 2016 du fait d'éléments exceptionnels (revenus financiers supérieurs et moindres charges fiscales).

Son résultat d'exploitation a en revanche fléchi de 0,2% à 137,4 milliards de yens, pour un chiffre d'affaires qui a augmenté de 10,8% à 928,8 milliards de yens, porté par des gains de change, des acquisitions et la croissance de la publicité numérique qui ont permis de compenser "un marché difficile au Japon".

En 2018, Dentsu, qui est aussi la maison mère de l'agence britannique Aegis, table sur une nouvelle hausse de ses recettes, attendues autour de 1.006,9 milliards de yens (+8,4%), dans un contexte de hausse des dépenses publicitaires en lien avec divers événements sportifs: les Jeux olympiques et paralympiques de Pyeongchang, qui se déroulent en ce moment, le Mondial de football en Russie prévu du 14 juin au 15 juillet ou encore les élections américaines de mi-mandat en novembre.

Toutefois, sa rentabilité va de nouveau être affectée par les réorganisations mises en oeuvre après le suicide fin 2015 d'une salariée, une mort attribuée à des heures supplémentaires excessives.

"Il est prévu un déclin de la marge opérationnelle au Japon, principalement sous l'effet d'investissements pour accélérer les réformes de l'environnement de travail, qui continuent à être une priorité", explique le groupe dans un communiqué.

Le bénéfice opérationnel devrait ainsi chuter de 17,8% à 112,9 milliards de yens, pour un résultat net en baisse de 41,6%, à 61,6 milliards de yens.

Dentsu a par ailleurs annoncé un accord pour s'emparer de l'agence américaine Character, basée à San Francisco, après avoir déjà acheté un total de 31 sociétés en 2017.

afp/jh