WASHINGTON, 8 janvier (Reuters) - Donald Trump accepte les conclusions des agences américaines de renseignement selon lesquelles la Russie a mené des cyberattaques dans le but de perturber les élections américaines du 8 novembre dernier, a déclaré dimanche le futur secrétaire général de la Maison blanche Reince Priebus.

S'exprimant sur l'antenne de Fox News, Reince Priebus a déclaré que le président élu "accepte le fait que dans ce cas particulier, il s'agissait d'entités en Russie".

Il a ajouté que des "actions pourraient être prises" en réponse à ces intrusions dans des systèmes informatiques du Parti démocrate.

Donald Trump, qui s'est entretenu vendredi avec les responsables des services de renseignement, a plusieurs fois contesté les accusations des agences contre la Russie.

Il a répété ces derniers jours que les actions de piratage informatique contre les Etats-Unis n'étaient pas le seul fait de la Russie et qu'elles n'avaient eu aucune incidence sur le résultat de l'élection présidentielle.

Samedi, sur son compte Twitter, Donald Trump a estimé qu'avoir une bonne relation avec la Russie serait une "bonne chose" pour les Etats-Unis.

"Seuls les gens 'stupides' ou idiots penseraient que c'est mauvais", a-t-il tweeté. "Nous avons suffisamment de problèmes dans le monde sans nous en créer un nouveau. Quand je serai président, la Russie nous respectera bien plus qu'elle ne le fait maintenant."

Sur Fox News, le président de la commission de la Chambre des représentants pour les affaires de renseignement, le républicain Devin Nunes, a dit douter que la Russie puisse devenir un jour une alliée des Etats-Unis.

S'exprimant conjointement dans l'émission "Meet the Press" sur NBC, les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham, défenseurs d'une ligne dure contre Moscou, ont appelé dimanche le président élu à sanctionner la Russie pour avoir cherché à influencer le résultat de l'élection du 8 novembre.

"Vous devriez faire savoir à tout le monde en Amérique, républicains comme démocrates, que vous allez faire payer à la Russie cette tentative d'ingérence", ont déclaré les deux hommes en s'adressant au président élu. (Toni Clarke, Dustin Volz, Ginger Gibson,; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)