Ces résultats s'inscrivent pourtant dans un contexte de baisse globale des ventes de véhicules aux concessionnaires.

Une bonne partie des bénéfices du groupe sont le fait des pick-up F-Series, qui sont en tête des ventes en Amérique du Nord depuis des décennies. Le prix moyen de ces pick-up a augmenté de 2.800 dollars pour atteindre 45.400 dollars (38.622 euros).

Ford a dit que sa marge bénéficiaire en Amérique du Nord était remontée de 5,8% à 8,1% sur un an. General Motors a publié cette semaine une marge de 8,3% en Amérique du Nord.

En dehors de l'Amérique du Nord, la seule région rentable est l'Asie-Pacifique, portée par une hausse des ventes partout, sauf en Chine où le chiffre d'affaires, la part de marché et les marges du constructeur américain ont été en baisse.

Ford a ajouté que ses activités européennes redeviendraient bénéficiaires au quatrième trimestre et sur toute l'année.

Le nouveau directeur général Jim Hackett est sous pression pour répondre aux attentes de Wall Street. Il a annoncé début octobre son intention de réduire les coûts de 14 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, tout en diversifiant ses investissements vers les camions et les voitures électriques et hybrides.

Les investisseurs ont été déçus par les annonces de Jim Hackett, notamment quand il a dit que l'impact des réductions de coûts sur le résultat ne serait pas visible avant 2019 et 2020.

GM de son côté a favorablement impressionné les investisseurs en annonçant une mise sur le marché de la première voiture autonome avant 2020, avec 20 modèles d'ici 2023.

Depuis le début de l'année, le titre GM a pris près de 30% alors que l'action Ford est en baisse de près de 1%.

Le bénéfice net du deuxième constructeur automobile américain au troisième trimestre est ressorti à 1,56 milliard de dollars, soit 39 cents par action, en hausse de plus de 60% sur un an.

Hors exceptionnels, Ford a dégagé un bénéfice par action de 43 cents alors que les analystes attendaient 32 cents.

Son chiffre d'affaires sur la période a augmenté à 36,45 milliards de dollars, contre 35,94 milliards un an auparavant.

Pour l'ensemble de l'année, Ford a relevé le bas de sa fourchette de sa prévision de bénéfice par action, attendu désormais entre 1,75 et 1,85 dollar au lieu de 1,65 à 1,85 dollar auparavant.

L'action Ford gagne 1,7% à 12,24 dollars dans les transactions électroniques en avant-Bourse.

(Nick Carey, Bertrand Boucey et Juliette Rouillon pour le service français, édité par Blandine Hénault)

par Nick Carey et Paul Lienert