AMMAN - Les islamistes du Front al Nosra, affiliés à Al Qaïda, ont dénoncé hier les frappes menées par les Etats-Unis et leurs alliés en Syrie, estimant qu'elles constituaient des actes de guerre contre l'islam, et menacent de représailles tous les pays occidentaux et arabes membres de la coalition.

"Nous sommes dans une guerre longue. Cette guerre ne se terminera pas dans quelques mois, ni quelques années: cette guerre dura des décennies (...) Ce n'est pas une guerre contre le Front Al Nosra, c'est une guerre contre l'islam", a déclaré Abou Firas al Souri, porte-parole du groupe armé, dans un message audio diffusé sur internet.

De nouveaux raids aériens ont visé hier des positions des djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans l'est de la Syrie, notamment dans leur bastion de Rakka, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Deux chasseurs britanniques ont par ailleurs survolé l'Irak avant de revenir se poser sur une base de la Royal Air Force à Chypre sans entrer en action contre les djihadistes. Il s'agissait de la première mission de la RAF depuis le feu vert donné vendredi par le Parlement britannique à des frappes militaires en Irak.

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PARIS - Les trois djihadistes présumés, qui se sont rendus mercredi après leur arrestation ratée par les autorités françaises, ont été mis en examen hier soir pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et placés dans la foulée en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire et auprès d'un de leurs avocats.

Leur garde à vue, entamée mercredi, avait lieu dans le cadre d'une information judiciaire pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ouverte en septembre 2013 sur une cellule djihadiste présente dans le sud-ouest de la France.

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TOKYO - Le bilan de l'éruption du volcan Ontake au Japon s'est brutalement alourdi ce matin avec la découverte de plus de 30 corps. La police de la préfecture de Nagano a confirmé que les secouristes avaient retrouvé plus de 30 personnes en arrêt "cardiorespiratoire". Conformément à l'usage, les autorités n'ont pas annoncé leur mort, attendant le résultat d'examens, mais l'expression utilisée par les secours ne laisse guère d'espoir.

Plusieurs centaines de randonneurs se trouvaient sur les pentes du Mont Ontake lorsqu'il est entré en éruption, hier matin, projetant un panache de cendres et de pierres à plusieurs centaines de mètres de hauteur.

Le volcan est situé à la limite des préfectures de Nagano et de Gifu, à 200 km environ à l'ouest de Tokyo. Sa précédente éruption remontait à 2007.

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MADRID - Le président du gouvernement catalan Artur Mas a signé hier un décret prévoyant la tenue d'un référendum d'autodétermination le 9 novembre, une initiative à laquelle le gouvernement de Madrid entend s'opposer.

Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a convoqué une réunion extraordinaire de son gouvernement demain pour officialiser le dépôt d'un recours devant la Cour constitutionnelle.

Cette procédure devrait suspendre le processus électoral jusqu'à ce que la juridiction suprême ait rendu son verdict, ce qui pourrait prendre des années.

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BRUXELLES/STRASBOURG - Les membres de la future Commission européenne, présidée par le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, vont être auditionnés à partir de demain par les députés européens.

L'ancien Premier ministre luxembourgeois, présentant l'organigramme de son équipe, a affirmé que la future commission censée prendre ses fonctions le 1er novembre serait "politique, et non technocratique".

Mais l'attribution de certains portefeuilles passe mal auprès d'une partie des députés européens. C'est notamment le cas pour le Britannique Jonathan Hill et le Français Pierre Moscovici.

Les députés européens n'ont pas juridiquement la possibilité de rejeter individuellement un candidat. Mais ils peuvent refuser le 22 octobre prochain d'accorder l'investiture à la Commission tout entière et des avis négatifs lors des auditions ont par le passé déjà conduit à écarter plusieurs commissaires, comme l'Italien Rocco Buttiglione en 2004, écarté de la commission Barroso après avoir jugé que l'homosexualité était un péché.

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PARIS - Après une parenthèse de trois ans à gauche, inédite sous la Ve République, le Sénat devrait repasser à droite au terme des élections sénatoriales de ce dimanche.

Les 158.159 grands électeurs renouvellent la moitié du la chambre haute, soit 178 des 348 sièges de sénateurs. Du fait de la large victoire de l'UMP et des centristes de l'UDI aux dernières élections municipales, en mars, la majorité devrait repasser à droite.

Le Front national espère remporter un premier siège de sénateur. Il vise notamment le Gard, le Vaucluse et surtout les Bouches-du-Rhône, avec Stéphane Ravier, qui a conquis en mars dernier la mairie du 7e secteur de Marseille.

Pour l'exécutif, l'impact de cette défaite annoncée sera limitée, d'autant plus que, selon un sondage Ifop pour Ouest France, le scrutin n'intéresse qu'un tiers des Français.

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NANTES - Entre 13.000 et 35.000 personnes ont défilé hier après-midi dans le centre-ville de Nantes, en Loire-Atlantique, pour exiger à nouveau la "réunification" de la Bretagne, à la veille de la deuxième lecture au Sénat du projet de loi sur la réforme territoriale.

L'actuel projet de réforme territoriale prévoit le statu quo dans l'ouest de la France, la Bretagne restant à quatre départements, sans la Loire-Atlantique, maintenue dans la région des Pays de la Loire.

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PARIS - Les pilotes d'Air France sont en grève ce dimanche pour le 14e jour consécutif et rien ne laisse entrevoir une sortie de crise. La compagnie prévoit d'assurer 45% de ses vols.

Le SNPL, principal syndicat des pilotes d'Air France, a estimé que les propositions de la direction ne répondaient pas aux préoccupations des pilotes et a réclamé la nomination d'un médiateur indépendant pour mettre fin au conflit et favoriser la reprise du travail.

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PARIS - Le gouvernement devrait proposer demain de réduire de moitié la durée maximale du congé parental pour les femmes, dans le but de favoriser l'égalité dans ce domaine, écrit ce matin le journal Le Parisien.

Au lieu de trois ans actuellement, la période pendant laquelle une mère peut percevoir une allocation, allant jusqu'à 530 euros mensuels, serait abaissée à 18 mois au profit des pères. "Il s'agirait de couper la poire en deux en accordant un an et demi de congé à chacun des parents.