Le septième constructeur automobile mondial a dit prévoir en 2016 un bénéfice d'exploitation (Ebit) ajusté de cinq milliards d'euros et un endettement net en baisse, sous les cinq milliards d'euros.

Le titre perdait 4,4% à 13h50 GMT. Si les traders saluent une performance très solide au quatrième trimestre et les efforts du groupe pour réduire son endettement, ils jugent ses prévisions prudentes.

FCA, dont les bons résultats en Amérique du Nord et une amélioration en Europe ont compensé un ralentissement en Amérique latine et en Asie, a fait état d'une hausse de 39% son bénéfice d'exploitation pour le trimestre clos fin décembre à 1,64 milliard d'euros, alors que le consensus tablait sur 1,3 milliard.

Les ventes ont elles aussi dépassé le consensus, en hausse de 11% à 30,1 milliards d'euros.

"Les résultats sont solides et les prévisions sont solides, mais prudentes", a commenté un trader. "Et la question demeure sur la manière dont FCA s'en sortirait si le marché américain se retournait".

Les activités de Fiat Chrysler en Amérique du Nord ont représenté près de 85% des bénéfices du groupe l'an dernier, à la faveur notamment de la croissance des ventes de Jeep. Sa marge d'exploitation dans la région a atteint 7,1% sur le dernier trimestre.

L'administrateur délégué du constructeur, Sergio Marchionne, a engagé le groupe dans un plan stratégique prévoyant 48 milliards d'euros d'investissements d'ici 2018.

Les chiffres du quatrième trimestre incluent les ventes de sa filiale de voitures de sport Ferrari, dont la scission a été effective début janvier.

En excluant Ferrari, le bénéfice d'exploitation ajusté atteint 1,53 milliard d'euros et les ventes 29,4 milliards.

L'endettement net industriel du groupe était de six milliards d'euros à fin 2015, contre 7,85 milliards fin septembre. En tenant compte de la scission de Ferrari, la dette est ramenée à cinq milliards.

(Agnieszka Flak, Mathilde Gardin pour le service français, édité par Marc Angrand)