Exel Industries (-3,10% à 73,45 euros) évolue à contre-courant du marché parisien après avoir publié un chiffre d'affaires du premier trimestre 2016-2017 en repli en raison des difficultés persistantes de sa principale division : la pulvérisation agricole. Le spécialiste des techniques de pulvérisation a ainsi vu ses revenus reculer de 1% à périmètre courant à 134,5 millions d'euros. Toutefois, l'activité d'Exel a été soutenue par l'intégration depuis janvier 2016 de l'américain ET Works. Ce dernier a contribué au chiffre d'affaires du groupe à hauteur de 13,8 millions d'euros.

Ajusté de cette variation de périmètre, les ventes trimestrielles d'Exel ont reculé de 11% à 120,7 millions d'euros. Cette dégradation, qui signale une rechute de l'activité après un premier trimestre de l'exercice précédent en hausse de 1,2% et un exercice 2015-2016 en léger repli de 0,7%, s'explique par la crise qui touche l'activité de pulvérisation agricole du groupe.

Le chiffre d'affaires de cette division a baissé de 4% à périmètre courant mais de 25% hors ET Works à 49,1 millions d'euros. "La crise dans la pulvérisation agricole se poursuit avec une grande intensité en France et aux Etats-Unis sur ce premier trimestre. La France avait bénéficié de l'effet de la loi Macron, l'année dernière", précise Exel Industries. En exercice plein, la pulvérisation agricole représente 40% du chiffre d'affaires du groupe.

Si cette situation n'est pas vraiment une surprise, les réactions des analystes sont toutefois nuancées suite à cette publication. Ainsi, Gilbert Dupont souligne que l'intensité de la crise agricole est sous-estimée par le consensus ce qui pourrait entrainer des déceptions au moment des résultats du premier semestre. De son côté, Portzamparc rappelle que le premier trimestre est peu représentatif de l'exercice en cours.