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(Easybourse.com) Revenons brièvement sur vos résultats semestriels (un chiffre d'affaires de 3,6 millions d'euros, en hausse de 12%, et un résultat net qui atteint 0,9 million, en progression de 9%). Comment expliquez-vous ces bonnes performances ?
Nous avons eu une très forte activité introduction au premier semestre emmenée par l'explosion d'Alternext. Actuellement, nous sommes les premiers listings sponsors sur ce marché. A côté de cela, notre activité conseil d'émissions d'obligations a également contribué à ces résultats, ce marché ayant été porteur. Et puis, nous avons développé nos activités à revenu récurrent, à savoir les contrats d'accompagnement sur un ou deux ans (conseils, contrats de liquidité, etc.).

Euroland est positionné sur le secteur des small-caps. En êtes-vous satisfait ?
Absolument. Les small-caps sont notre cœur de cible et cela continuera ainsi. En fait, nous sommes une banque d'affaires pour entrepreneurs. Nous visions jusque là des entreprises avec une capitalisation de moins de 150 millions d'euros, mais nous remontons désormais la barre et élargissons notre cœur de cible à des entreprises dont la capitalisation peut aller jusqu'à  250 millions d'euros. Pour autant cela reste des small-caps.

Nous continuerons à faire d'Alternext notre focus. Ce marché représente pour nous un pari réussi pour lequel il existe toujours un énorme potentiel.

En tant que conseil en M&A, est-ce qu'Euroland Finance profite du boom des fusions-acquisitions ?
Pas suffisamment. L'activité M&A reste une activité marginale et représente moins de 10% de notre chiffre d'affaires. Par contre, c'est l'un de nos focus pour 2007.

Le contexte actuel du marché des fusions-acquisitions concerne essentiellement les grosses capitalisations et pas particulièrement les petites. Par contre, je pense qu'en 2007, la tendance va s'inverser et, c'est pourquoi nous allons développer cette activité.

Le groupe va-t-il poursuivre sa politique de versement d'un acompte sur dividende ?
Absolument. Nous l'avons fait cette année et nous allons continuer. Notre activité nous permet d'avoir une dualité dans notre positionnement, à savoir une valeur de croissance et une valeur de rendement, car nous ne sommes pas consommateurs de capitaux propres, nous n'avons pas d'obligation de réinvestissement.

Quelles sont vos prévisions quant aux résultats du second semestre ?
Nous avons une activité saisonnière. Les trois premiers mois du second semestre sont pour nous les plus importants. Notre objectif annuel pour 2006 est un chiffre d'affaires de plus de 5 millions d'euros, contre 4,6 millions l'an passé, et un résultat net de plus de 1 million.

Comment se présente votre carnet clients ?
Il se présente très bien. Nous sommes dans une phase où la visibilité est assez forte. Après l'explosion de la bulle Internet et ses conséquences sur les small-caps, nous assistons aujourd'hui à un retour à une situation normale sur le marché des valeurs moyennes.

En matière de gestion privée, le fonds garanti d'Euroland Finance fait mieux que le CAC. On a presque envie de dire mais où est le piège. Votre sentiment à cet égard ?
Il n'y a pas de piège. Notre fonds de fonds n'est pas garanti à 100%, mais à 80%. Et puis, les fonds dédiés aux small-caps ont énormément performé. Depuis le début de l'année, notre fonds de fonds Best of France a performé de + 8,10%.

Vous attendez-vous à un mouvement de consolidation dans le secteur des sociétés de bourse de votre envergure?
Non, car la mode est aux boutiques. Pendant longtemps, il n'y eu que très peu d'indépendants, les sociétés de bourse étaient intégrés aux banques, et aujourd'hui la tendance est plus à l'indépendance.

Pensez-vous à faire des acquisitions dans le futur ?
Des dossiers ont été étudiés, puis ont été abandonnés. Quant à Banque Privée Fideuram Wargny, le dossier est toujours à l'étude.

Comment voyez-vous évoluer les marchés, et en particulier Alternext ?
Alternext n'est pas un effet de mode, son fort potentiel s'est installé. Ce marché a trouvé sa place entre le marché réglementé et le marché libre. Par contre, je pense que la règle des 10% devrait être levée (limite d'investissement dans des valeurs non cotées des fonds d'actions), et à ce sujet j'ai bon espoir.

En tant qu'observateur privilégié, que pensez-vous du dossier Euronext-Nyse-Deutsche Börse ? Qui va l'emporter à votre avis ?
Je ne sais pas qui va l'emporter, mais je sais qui j'aimerais voir l'emporter. Je suis favorable à un rapprochement d'Euronext avec le Nyse. Cela permettrait de créer une passerelle transatlantique et la venue d'investisseurs anglo-saxons sur le marché. Je pense également que Milan, qui préfère actuellement Deutsche Börse, pourrait changer ses positions et rejoindre l'alliance Euronext-Nyse.

Un dernier mot pour vos actionnaires ?
Euroland Finance va continuer sa politique de croissance et de rendement. Notre ambition est de nous développer tout en restant spécialisé. Nous voulons également accroître nos revenus récurrents.

- 18 Septembre 2006 - Copyright © 2006 www.easybourse.com

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