Orpea affiche de loin la plus forte baisse de l’indice SBF 120 sur l’année, ayant vu s’envoler en fumée plus de 90% de sa capitalisation. Tout est parti de la publication en janvier du livre " Les fossoyeurs ", un ouvrage relatant de graves dysfonctionnements dans la prise en charge des résidents. La situation n'a ensuite été que de Charybde en Scylla pour le spécialiste de la prise en charge de la dépendance : accusations de malversations d’anciens dirigeants, pratiques de gestion dysfonctionnelles, ouverture d'une procédure de conciliation…

Etranglé par sa dette, Orpea est actuellement engagé dans une restructuration financière, qui sera massivement dilutive pour les actionnaires existants.

Le groupe envisage une conversion en capital de la dette non garantie d'Orpea S.A., d'un montant de 3,8 milliards d'euros, au moyen d'une augmentation de capital offerte aux actionnaires existants et qui serait également garantie par des prêteurs non garantis. L'autre volet consiste en 1,9 à 2,1 milliards d'euros d'apports de fonds nouveaux, sous la forme de nouvelles dettes garanties sur des actifs du groupe libres de toute sûreté, pour un montant cible de 600 millions d'euros, et d'une seconde augmentation de capital.

L'émission de nouvelles dettes permettra de couvrir les besoins de financement d'Orpea jusqu'au début de l'été, a précisé la société.

" Si la société n'était pas en mesure de trouver avec succès une solution dans le cadre de la conciliation, celle-ci ne serait pas en capacité de mettre en oeuvre son plan de transformation ", a prévenu Orpea.

Autre problème, le groupe est exposé à un risque de manque de liquidité au cours du premier trimestre 2023.