STOCKHOLM - Un camion a foncé sur des piétons cet après-midi dans une rue piétonne du centre de Stockholm avant de s'encastrer dans la devanture d'un grand magasin, faisant trois morts et huit blessés tandis que le Premier ministre Stefan Löfven évoquait un attentat.

Une partie du centre de Stockholm a été bouclée et évacuée et notamment la gare centrale. Le trafic du métro a été entièrement interrompu sur ordre de la police.

"La Suède a été attaquée. Tout va dans le sens d'un attentat terroriste", a déclaré le Premier ministre qui était en déplacement dans l'ouest de la Suède. Il a annoncé qu'il rentrait immédiatement à Stockholm.

La police a annoncé n'avoir procédé à aucune arrestation. On ignore à ce stade le sort du chauffeur du camion. Il n'y a pas eu de revendication.

Plusieurs attentats au camion-bélier ont été recensés ces derniers mois en Europe.

A Nice, le 14 juillet dernier, un homme se revendiquant de l'organisation Etat islamique a tué 86 personnes sur la promenade des Anglais; le 19 décembre, une attaque similaire a fait 12 morts sur un marché de Noël de Berlin.

A Londres, le 22 mars dernier, c'est à bord d'un 4x4 que Khalid Masood a foncé sur des passants sur le pont de Westminster avant d'agresser un policier. L'attaque, revendiquée par l'EI comme Nice et Berlin, a fait cinq morts dont un policier et une quarantaine de blessés.

La Suède appartient à la coalition internationale sous commandement américaine en Irak, participant depuis août 2015 à des missions de formation dans le nord du pays où les forces pro-gouvernementales irakiennes tentent depuis octobre de reprendre la ville de Mossoul, capturée par l'EI en juin 2014.

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PALM BEACH, Floride/MOSCOU/BEYROUTH - Les Etats-Unis ont bombardé une base aérienne en Syrie la nuit dernière, trois jours après l'attaque chimique contre un village du nord-ouest de la Syrie, première action militaire directe des Etats-Unis contre le régime de Bachar al Assad en six ans de guerre civile.

Pour sa première grosse crise diplomatique depuis son arrivée à la présidence fin janvier, le républicain Donald Trump a ordonné la mesure que son prédécesseur démocrate Barack Obama n'avait jamais prise: viser directement l'armée syrienne pour son rôle dans l'attaque chimique qui a fait 70 morts, dont de nombreux enfants, mardi dans le village de Khan Cheikhoune.

Cette attaque avait été vivement dénoncée par Washington lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu, l'ambassadrice des Etats-Unis Nikki Haley montrant en séance des photos des victimes. Une nouvelle réunion du Conseil de sécurité est prévue ce vendredi à 11h30 (15h30 GMT, 17h30 heure de Paris). Cette réunion sera publique, ont indiqué des diplomates.

Deux navires de guerre américains, le USS Porter et le USS Ross croisant en Méditerranée orientale, ont tiré vers 20h40 de la côte Est (00h40 GMT) 59 missiles de croisière Tomahawk contre la base de Chayrat près de Homs au nord de Damas. Cette base a été présentée par le Pentagone comme ayant servi à stocker les armes chimiques utilisées dans l'attaque sur Khan Cheikhoune.

L'armée syrienne a indiqué que six personnes avaient été tuées dans l'attaque et qu'il y avait d'importants dégâts matériels. La télévision publique a diffusé des images et indiqué que neuf appareils avaient été détruits. Elle a aussi fait état de neuf civils tués dans des villages près de la base.

Cette opération place Washington en confrontation directe avec la Russie, qui, en tant que principal allié du président syrien, le soutient par des frappes aériennes depuis septembre 2015 et lui fournit des conseillers militaires. Le Kremlin et la Syrie ont dénoncé une "agression". La Syrie s'est dite encore plus décidée à lutter contre l'insurrection qui est entrée dans sa septième année.

Les alliés des Etats-Unis dans la région devraient s'en trouver confortés. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué les frappes américaines et demandé le départ immédiat de Bachar al Assad.

Selon l'un des responsables ayant participé à la planification de l'attaque syrienne, les missiles de croisière qui se sont déversés sur la base de Chayrat sont une opération "ponctuelle" visant à dissuader les attaques de ce genre et non une extension du rôle des Etats-Unis dans la guerre en Syrie.

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PALM BEACH, Floride - Le président américain Donald Trump a estimé aujourd'hui avoir progressé dans les relations sino-américaines lors de son premier entretien en tête à tête avec son homologue chinois, Xi Jinping.

Cette première rencontre organisée dans la résidence du président à Mar-a-Lago, en Floride, était centrée sur les relations commerciales et le rôle de Pékin dans la crise de la péninsule coréenne.

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LA VALETTE - La Grèce et ses créanciers internationaux ont trouvé un accord sur les grandes lignes des réformes à mettre en oeuvre afin d'obtenir le versement d'une nouvelle tranche d'aide, a déclaré le président de l'Eurogroupe, ajoutant qu'une équipe d'experts allait maintenant se rendre à Athènes en vue d'apporter la touche finale à l'accord en question.

Dans le cadre du plan d'aide international de 86 milliards d'euros conclu à l'été 2015, les créanciers examinent régulièrement la mise en oeuvre des réformes exigées d'Athènes avant tout déblocage de fonds.

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BAYONNE, Pyrénées-Atlantiques - Le processus historique de désarmement de l'ETA avec l'aide d'un collectif de la société civile doit s'achever demain à Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, selon des membres de ce collectif.

Dans un courrier adressé jeudi soir à la BBC, l'organisation séparatiste basque dit être déjà "désarmée" et explique que ses "armes et explosifs (...) sont entre les mains de la société civile". "Le jour du désarmement, ce sera demain", poursuit ETA dans cette lettre datée du 7 avril.

Cette opération se déroulera hors de Bayonne, où aura parallèlement lieu dans l?après-midi un rassemblement populaire pour marquer cette date historique.

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PARIS - A 16 jours du premier tour, la dixième élection présidentielle de la Ve République reste la plus incertaine, avec une réduction des écarts dans les intentions de vote en faveur des candidats du carré de tête, dont est absent le socialiste Benoît Hamon.

La présidente du Front national, Marine Le Pen, et le candidat d'En Marche !, Emmanuel Macron, sont toujours au coude-à-coude pour la qualification pour le second tour.

Mais ils ne sont pas parvenus à décrocher définitivement leurs poursuivants : le candidat de la droite, François Fillon, résiste malgré sa mise en examen dans l'affaires des emplois fictifs présumés dont aurait bénéficié sa famille, et celui de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, fait presque jeu égal avec l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.

Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Point publié vendredi, Emmanuel Macron a même perdu 2,5 points en une semaine, à 23,5%, et Marine Le Pen deux points, à 23%.

Derrière, François Fillon s'accroche, à 18,5% (+1,5 point) mais est talonné par Jean-Luc Mélenchon (18%, +2 points), dont la cote monte chez les bookmakers anglais et qui semble avoir définitivement semé son rival du PS, Benoît Hamon (9%).

Emmanuel Macron est certes crédité d'une large victoire au second tour s'il affronte la candidate d'extrême-droite le 7 mai, avec 61% des voix (+2) contre 39% (-2). Mais encore faut-il qu'il franchisse le cap du premier tour.

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PARIS - Une enquête a été ouverte pour "menaces de mort" après la réception par des magistrats et des journalistes du Canard enchaîné et de Mediapart de lettres accompagnées d'une balle, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.

Selon Mediapart, les magistrats en question sont quatre membres du pôle financier chargés de l'affaire concernant le candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon, ce que le parquet n'a pas voulu confirmer.

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PARIS - Le conseil d'administration d'EDF a voté hier une motion ne permettant qu'une fermeture sous conditions de la centrale nucléaire de Fessenheim, dont François Hollande s'était pourtant engagé à obtenir l'arrêt avant la fin de son mandat.

L'abrogation de l'autorisation d'exploiter Fessenheim ne prendra effet qu'à la mise en service de l'EPR de Flamanville 3 et il faudra que la fermeture de la centrale de Fessenheim soit à ce moment-là nécessaire au respect du plafond légal de production nucléaire fixé à 63,2 GW en France, précise le groupe dans un communiqué.