Le journal italien La Repubblica a rapporté plus tôt dans la journée de samedi que l'Italie avait reçu une notification écrite d'EDF concernant une interruption potentielle de deux ans des exportations d'électricité dans le cadre des plans d'économie d'énergie de la France.

Un porte-parole du ministère italien de la transition écologique a par la suite confirmé l'information du journal.

"Les autorités françaises démentent ces informations et réaffirment leur attachement à la solidarité électrique et gazière réciproque avec l'ensemble de nos voisins européens", a déclaré le ministère français de la transition énergétique dans un communiqué.

Un porte-parole d'EDF a également démenti que le groupe ait averti l'Italie d'une éventuelle suspension de ses exportations d'électricité vers le pays.

Interrogé sur le rapport de la Repubblica, un porte-parole du ministère italien de la transition écologique a confirmé une communication au ministère, ajoutant que "le problème est connu depuis des mois en raison des problèmes de la France avec ses centrales nucléaires".

"Il est évident qu'il n'est pas certain que cela se produise, mais pour être prêts, les techniciens du ministère travaillent depuis des mois sur différents scénarios", a déclaré le porte-parole à l'agence Reuters.

Depuis des années, la France contribue à soutenir l'approvisionnement en électricité de l'Europe, en fournissant environ 15 % de sa production totale d'électricité.

La France représentait environ 5 % de la consommation annuelle d'électricité de l'Italie en 2019, selon les données d'Eurostat.

Mais cette année, la France est devenue un importateur net d'électricité, sa propre production d'énergie nucléaire ayant atteint son niveau le plus bas depuis 30 ans en raison d'une vague de réparations dans les centrales nucléaires du pays.

Les pays européens sont en proie à une crise énergétique déclenchée par la chute des approvisionnements en gaz naturel russe à la suite du conflit en Ukraine.

Afin d'accroître les économies de gaz, le gouvernement italien a déclaré qu'il viserait à réduire le chauffage d'un degré Celsius dans les bâtiments résidentiels publics et privés au cours du second semestre 2022, tout en réduisant la durée du chauffage d'une heure par jour.