PARIS, 18 janvier (Reuters) -

Les risques résiduels de coupures d'électricité en France pour l'hiver 2022-2023 se concentrent sur la deuxième quinzaine de février en cas de vague de froid prolongée car la capacité du parc nucléaire devrait alors baisser à nouveau, a déclaré mercredi le président du directoire de RTE.

Ces déclarations interviennent peu avant la publication des prévisions actualisées du gestionnaire des lignes à haute tension françaises, prévue à 9h30.

"Il reste encore une période (de risques) autour de la quinzaine de février. Il reste quelques risques si on traversait une vague de froid importante et longue parce que le parc nucléaire va commencer à décroître", a expliqué Xavier Piechaczyk au micro de franceinfo.

"On sait que le parc nucléaire, qui aujourd'hui est disponible aux trois quarts, va redescendre. On sait qu'il peut y avoir une bulle de froid fin février", a-t-il ajouté.

"L'essentiel des risques est derrière nous", a cependant confirmé le président du directoire de RTE. "On est beaucoup plus décontractés pour les mois de mars et d'avril."

Xavier Piechaczyk a également souligné que les baisses de consommation enregistrées en France depuis le début de l'hiver se stabilisaient autour de 8,5% selon les données des RTE, corrigées des effets météorologiques.

La faible disponibilité du parc nucléaire d'EDF, liée à la fois à des opérations de maintenance classiques et aux problèmes de corrosion de certains réacteurs, a conduit la France à lancer des appels à la sobriété en matière de consommation pour cet hiver.

"(Il y a) 43 réacteurs en fonctionnement, quatre réacteurs devraient revenir sur le réseau d'ici la fin du mois mais à partir de la mi-février, il y a d'autres réacteurs qui commencent à s'arrêter parce qu'ils retournent en maintenance. C'est dans cette période de la deuxième quinzaine de février (qu')il faut être encore vigilant", a souligné Xavier Piechaczyk.

L'application Ecowatt, qui permet d'alerter sur les risques de coupures, a en outre été téléchargée trois millions de fois.

Mercredi matin, la disponibilité du parc nucléaire français s'établissait à environ 73%, soit 44,9 gigawatts (GW) sur un total de 61,4 GW de capacités installées. (Benjamin Mallet, édité par Jean-Stéphane Brosse)