PARIS, 15 octobre (Reuters) - Un tiers des 18 centrales nucléaires d'EDF étaient concernés vendredi soir par une grève à l'appui de revendications salariales, a déclaré samedi un porte-parole du groupe énergétique public français, ce qui va encore retarder les travaux de maintenance des réacteurs.

"Six sites (ont été) impactés par des mouvements sociaux hier soir, 5 réacteurs ont fait l'objet de mises-à-jour sur leur date de redémarrage", a-t-il dit.

Cela a entraîné le report de la date de redémarrage de cinq réacteurs actuellement en maintenance d'"un à plusieurs jours", a-t-il ajouté.

L'énergie nucléaire représentait plus des deux tiers de la production totale d'électricité de la France en 2021, selon les données du gestionnaire de réseau RTE.

D'après des modèles réalisés par le CSE central d'EDF, il devrait manquer en moyenne entre 5 et 15 gigawatts (GW) de capacité d'énergie en cas de pic de consommation cet hiver.

La France devra acheter de l'électricité sur le marché cet hiver ou la produire à partir du gaz, et rien ne garantit, au regard de la crise énergétique en Europe, que les pays voisins seront en mesure de lui vendre leur électricité, a déclaré le représentant du CSE Philippe Page le Merour.

Vendredi, Virginie Neumayer, déléguée syndicale FNME-CGT (Fédération nationale des mines et de l'énergie), a indiqué que les travaux de maintenance sur neuf réacteurs nucléaires en France, répartis sur cinq sites, avaient de nouveau été retardés en raison de mouvements de grève. (Rédigé par Claude Chendjou, avec Mathieu Rosemain)