Le groupe a en outre fortement réduit sa dette nette, qui passe sous la barre des 20 milliards d'euros et atteint ainsi un niveau "historiquement bas", a souligné sa directrice générale, Isabelle Kocher, citée dans un communiqué.

Le fournisseur d'électricité et de gaz, très présent dans les services énergétiques, a quasiment finalisé son plan de transformation 2016-2018, avec notamment 13,2 milliards d'euros de cessions annoncées - par rapport à un objectif de 15 milliards - et la totalité de ses 14,3 milliards d'investissements de croissance "investis ou sécurisés".

Alors que le groupe a prévu de présenter ses perspectives à moyen-terme au second semestre, les investisseurs attendent désormais d'Engie qu'il donne des précisions sur sa croissance future et qu'il accélère le développement de certains métiers, notamment dans les services, par des acquisitions.

Engie, qui a retraité ses résultats du premier trimestre 2017 pour tenir compte notamment des cessions, a enregistré à fin mars un résultat opérationnel courant de 2,2 milliards d'euros (+3,1% en brut, +5,7% en organique), un Ebitda de 3,2 milliards (+3,0% en brut, +6,0% en organique) et un chiffre d'affaires de 17,5 milliards (+1,2% en brut, +3,0% en organique).

Selon un consensus réalisé par Inquiry Financial pour Reuters, les analystes attendaient en moyenne un résultat opérationnel courant de 2,14 milliards d'euros et un Ebitda de 3,13 milliards.

A 9h10, le titre progressait de 0,24% à 14,725 euros alors que l'indice CAC 40 cédait 0,19%. Il enregistre une hausse de 2,7% depuis le début de l'année après +18,3% en 2017.

Engie a bénéficié d'une "forte augmentation" de sa production d'électricité d'origine renouvelable en France et en Belgique, d'une progression de ses ventes de gaz et d'électricité aux particuliers en France, de mises en service d'actifs en Amérique latine et de températures favorables aux infrastructures de distribution de gaz en France.

A fin mars, sa dette nette financière s'établissait à 19,4 milliards d'euros, en baisse de 3,1 milliards par rapport à fin 2017 - principalement du fait des cessions d'actifs -, son ratio dette nette financière sur Ebitda s'élevant ainsi à 2,1 fois, soit un niveau "très inférieur" à son objectif de ratio inférieur ou égal à 2,5 fois.

Le groupe table toujours pour 2018 sur un résultat net récurrent part du groupe compris entre 2,45 et 2,65 milliards d'euros, un objectif qui repose sur une fourchette indicative d'Ebitda (bénéfice avant impôt, charges financières, dépréciation et amortissement) confirmée de 9,3 à 9,7 milliards.

Il continue également de prévoir un dividende à 0,75 euro par action en numéraire au titre de 2018.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)