EDF a dû faire face à un nombre sans précédent d'arrêts de réacteurs cette année en raison d'un calendrier de maintenance retardé et de la corrosion sous contrainte, réduisant la production nucléaire à son niveau le plus bas depuis 30 ans, au moment même où la guerre de la Russie en Ukraine a porté atteinte à l'approvisionnement énergétique de l'Europe.

Le redémarrage du réacteur Penly 2, d'une puissance de 1,3 gigawatt (GW), a été reporté de quatre mois et demi, au 11 juin, selon un calendrier révisé publié au cours du week-end.

EDF a déclaré avoir envoyé à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) une lettre concernant une nouvelle stratégie de réparation pour ses réacteurs de 1,3 GW et vise à traiter toutes les personnes concernées d'ici à la fin de 2023.

Les précédentes réparations du réacteur Penly 1 ont duré cinq mois.

Le réacteur de 1,3 GW de Golfech 1 a également été retardé jusqu'au 11 juin, alors que la date de redémarrage était prévue pour le 18 février.

Le redémarrage du réacteur de Cattenom 3 (1,3 GW) a été reporté d'un mois au 26 mars, et celui du réacteur de Civaux 2 (1,5 GW) a également été retardé d'un mois au 19 février, bien qu'EDF ait confirmé que les réparations de la corrosion sous contrainte étaient terminées.

En revanche, le redémarrage du réacteur 1,3 GW de Cattenom 1 a été avancé de deux semaines, au 12 février.