En repli de 2% à 34,075 euros, EDF affiche la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par un regain d'incertitude autour du projet de réforme du marché de l'électricité. Ce projet de loi Nome (Nouvelle organisation du Marché de l'Electricité en France), qui doit amener EDF à céder à prix coûtant une partie de sa production à ses concurrents, est examiné ce mardi par les députés. Les analystes attendent depuis des mois l'entrée en vigueur de la loi qui devrait augmenter significativement la visibilité des revenus du groupe public. Et ce d'autant qu'elle lui semble doublement favorable.


Selon des articles de presse publiés fin mars, EDF a obtenu un délai de cinq ans pour financer le démantèlement de ses centrales nucléaires dont le coût total évalué en 2008 était de 16,9 milliards d'euros.

Deuxième point clef : EDF ne devrait pas être obligé de vendre son courant à ses concurrents comme Poweo, Direct Energie, etc., à prix cassé. D'après le texte du projet, le prix du mégawatheure devrait dépasser 40 euros comme l'exige EDF et non atteindre un prix maximum de 34 euros comme le souhaite Poweo.

Mais, sans une note publiée ce matin, CA Cheuvreux relativise l'impact de la loi sur les tarifs d'EDF durant la période 2011-2015. Dans cette perspective, Cheuvreux a maintenu son opinion Sous-performance et son objectif de cours de 41 euros sur le titre.

Par ailleurs, EDF est pénalisé par un projet de taxation des opérateurs nucléaires en Allemagne via EnBW, sa filiale à 45%. EnBW est le troisième producteur d'énergie allemand après E.On et RWE.

(P-J.L)