L'électricien public a confirmé qu'il tablait pour 2013 sur une croissance organique de son résultat brut d'exploitation (Ebitda) comprise entre 0% et 3% en excluant sa filiale italienne Edison.

Celle-ci risque en effet de connaître une "fluctuation" de ses résultats entre 2013 et 2014 en raison des renégociations en cours de ses contrats d'approvisionnement en gaz, la société cherchant à protéger ses marges.

"La croissance de l'Ebitda hors Edison est attendue sur le second semestre en raison d'une part du positionnement des mesures de réduction de coûts (...) concentré sur la deuxième partie de l'année, et d'autre part l'amélioration attendue au second semestre de la production nucléaire en France", a indiqué EDF.

Le niveau des prix d'approvisionnement en gaz des contrats à long terme, supérieur à celui des marchés, continue de pénaliser les marges des activités d'EDF dans le gaz en Italie, dans un contexte de baisse de la demande.

Edison, qui a engagé un nouveau cycle de renégociations de ses contrats fin 2012, vient d'obtenir une révision à la baisse du prix de son contrat avec l'algérien Sonatrach qui aura cette année un effet positif sur son Ebitda de près de 300 millions d'euros.

"Le niveau normalisé de l'Ebitda d'Edison est de 1,1 milliard d'euros et non de 500 millions comme nous l'attendons pour 2013 si nous n'obtenons pas un arbitrage positif sur les renégociations avec nos fournisseurs, en dehors de Sonatrach", a précisé le directeur financier d'EDF, Thomas Piquemal, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.

"La différence sera récupérée dès que nous serons capables de renégocier (...) les contrats gaziers avec le Qatar, la Libye et la Russie, en 2013 ou plus probablement en 2014", a-t-il ajouté.

Les ventes d'EDF ont atteint 23,4 milliards d'euros (+12,1%) au cours des trois premiers mois de l'année, grâce notamment au froid en France, au Royaume-Uni et en Italie, mais aussi à "une amélioration de la performance opérationnelle" au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

La production nucléaire a toutefois reculé de 2,6% en France, principalement en raison d'arrêts programmés plus importants et réalisés plus tôt qu'en 2012, même si le groupe confirme viser une production comprise entre 410 et 415 térawatts/heure (TWh) en 2013.

EDF a également redit viser pour cette année un ratio d'endettement financier net sur Ebitda compris entre 2 et 2,5 et, en matière de dividende, un taux de distribution compris entre 55% à 65% de son résultat net courant.

L'action EDF a clôturé mardi sur un cours de 16,97 euros (+0,83%), gagnant 21,4% depuis le début de l'année après une baisse de 25,6% en 2012.

Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez