EDF a décidé de mettre un terme à son aventure allemande entamée dix ans plus tôt en cédant sa participation de 45% dans EnBW, quatrième groupe allemand de services aux collectivités, au Land du Bade-Wurtemberg. A Paris, les investisseurs apprécient cette opération qui permet à l'électricien public d'accélérer son désendettement. Selon les termes de l'accord, l'énergéticien français va recevoir 41,5 euros par action EnBW, soit 4,7 milliards d'euros.

La transaction se traduit également par l'annulation de l'option de vente à EDF de 25% des actions EnBW détenues par OEW, co-actionnaire d'EnBW, et par la disparition de l'engagement hors bilan de 2,3 milliards d'euros au titre de cette option dans les comptes d'EDF.

Le montant de la transaction et l'effacement de cette option permettent au groupe de réduire son endettement de 7 milliards d'euros.

Dans son communiqué, le groupe français souligne que cette transaction renforce sa flexibilité financière, lui donnant ainsi de nouvelles perspectives de développement en Europe et à l'international.

Outre la réduction de son endettement, l'opération revêt un autre avantage pour EDF, celui de se soustraire au risque lié à la nouvelle fiscalité allemande sur le nucléaire.

En effet, en octobre dernier, Berlin a accepté l'allongement de la durée de vie des centrales nucléaires contre une taxe écologique dont les modalités ne sont pas encore définies, mais qui pourrait raboter significativement les bénéfices des entreprises du secteur.

(P-J.L)