A Paris, une porte-parole d'EDF a dit que l'électricien public français était bien en discussions avec le groupe russe dans le but de conclure un partenariat pouvant conduire à un échange d'actions.

"Nous sommes en discussions avec EDF afin de déterminer la part qu'il souhaite acquérir" explique Boris Kovaltchouk, à la tête d'Inter RAO.

De son côté, une porte-parole d'EDF a déclaré que ce dernier "confirme être en discussions préliminaires avec Inter Rao en vue d'un partenariat industriel qui pourrait conduire à un échange d'actifs".

En octobre 2009, EDF et Inter Raou avait signé un contrat cadre dans le domaine de l'efficacité énergétique et avaient alors dit qu'ils s'engageaient à étudier la faisabilité d'échange d'actifs et d'investissements croisés dans un certain nombre de projets, rappelle-t-on chez EDF.

Boris Kovaltchouk a indiqué qu'une part de 10%, actuellement évaluée à 400 millions de dollars (299 millions d'euros), garantirait par exemple un siège au conseil d'administration. Mais le prix à payer pourrait être relevé, jusqu'à un milliard de dollars, après la consolidation d'autres actifs russes dans l'électricité, sous la direction d'Inter RAO, a-t-il ajouté.

Les entreprises russes recherchent de plus en plus la technologie et l'expertise étrangères, soutenues par une politique de promotion du climat des affaires pour attirer les partenaires étrangers.

Afin qu'EDF puisse acquérir des parts dans Inter RAO, les deux sociétés doivent échanger des parts dans d'autres actifs, précise Boris Kovaltchouk.

Inter RAO a ajouté qu'il comptait passer le dividende 2009, en raison de bénéfices évalués à 20 millions d'euros, soit seulement un quart des bénéfices de 2008, sur un chiffre d'affaires de 1,57 milliard d'euros. Le groupe, propriétaire de centrales électriques dans les territoires de l'ancienne Union soviétique, a un monopole de fait sur les exportations et importations d'électricité en Russie.

Ekaterina Golubkova, Wilfrid Exbrayat, Catherine Monin et Noëlle Mennella pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten