PARIS, 20 janvier (Reuters) - Force ouvrière a alerté mercredi François Hollande sur la situation d'EDF, jugeant que l'Etat actionnaire fait preuve d'une incohérence préjudiciable à l'entreprise dans ses décisions et que l'électricien public est "au bord de la rupture".

Dans une lettre ouverte adressée au chef de l'Etat, le secrétaire général de FO Energie et Mines, Vincent Hernandez, dénonce "un Etat qui exige des dividendes élevés au mépris de la santé de l'entreprise, un Etat qui refuse de respecter les engagements tarifaires, un Etat qui exige qu'on développe à la fois les renouvelables tout en refondant la filière nucléaire".

Evoquant une entreprise "au bord de la rupture, et ceci quel que soit le niveau hiérarchique des agents", FO se fait aussi l'écho des inquiétudes d'autres syndicats quant au projet d'EDF de construire deux réacteurs nucléaires de type EPR à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l'Angleterre, jugeant qu'il fait courir "un risque très grave à l'entreprise".

La publication de cette lettre intervient à la veille d'un comité central d'entreprise d'EDF au cours duquel la direction du groupe devrait annoncer plusieurs milliers de suppressions de postes en France.

A cette occasion, une intersyndicale composée de la CGT, de la CFE-CGC et de FO a lancé un appel à la grève pour jeudi. (Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Areva, EDF