Berne (awp/ats) - La conférence pour la paix en Ukraine organisée le week-end prochain en Suisse, mais aussi une trop grande proximité entre la DDC et le CICR et l'épuisement des urgentistes en Suisse font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Le Matin Dimanche: Les dirigeants des pays du Sud seront aux abonnés absents lors de la conférence pour la paix en Ukraine que la Suisse organise le week-end prochain au Bürgenstock (NW), remarque Le Matin Dimanche. Sur les plus de 160 pays invités pour les deux jours de discussions, 90 États ont confirmé leur présence jusqu'à présent, indique dans le journal le chef de la communication du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Nicolas Bideau. "La moitié provient d'Europe et l'autre moitié du reste du monde". Parmi cette dernière, deux ou trois pays africains ainsi que plusieurs États latino-américains devraient faire le voyage, confie une source diplomatique au journal. L'Inde, l'Afrique du Sud et la Turquie devraient envoyer une délégation, mais pas de haut rang, ajoute-t-elle. La plupart des pays proches de la Russie ont en revanche décliné l'invitation.

NZZ am Sonntag: Le nombre de cyberattaques russes a augmenté de manière fulgurante en Suisse depuis l'annonce de la conférence pour la paix en Ukraine au Bürgenstock (NW), rapporte la NZZ am Sonntag, en citant des données de la société Dreamlab Technologies. Au lieu des quelques centaines habituelles, plus de 1600 attaques russes ont été enregistrées en avril contre des serveurs suisses et 4600 en mai. Des entreprises importantes disposant d'une infrastructure critique ont instauré un verrouillage de l'informatique. Les firmes actives dans les domaines des télécommunications, des transports publics ou de l'énergie ont décidé, par exemple de n'effectuer aucune mise à jour jusqu'à la fin de la réunion afin de ne pas offrir de surface d'attaque.

SonntagsZeitung: Alors que le Service de renseignement de la Confédération (SRC) estime que les tentatives d'influence de la Russie pourraient s'intensifier en cas de décisions politiques en Suisse importantes pour Moscou, il se retrouve avec les mains liées face à la propagande russe, relève la SonntagsZeitung. La loi interdit en effet au SRC de se procurer des informations lorsqu'il s'agit de l'influence politique d'autres pays. Des exceptions sont possibles en cas d'activités terroristes, d'activités de renseignement interdites ou d'activités extrémistes violentes. La situation est "inquiétante", juge dans le journal l'ancien chef du SRC, Peter Regli, citant l'aéroport de Zurich ou le tunnel du Gothard comme cibles potentielles de cyberattaques.

SonntagsBlick: Un rapport interne du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) met en garde contre un possible conflit d'intérêts entre la Direction du développement et de la coopération (DDC) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), indique le SonntagsBlick. Il préconise à la DDC et au CICR de prendre leurs distances pour 18 mois au moins. En cause, la DDC n'a pas respecté la loi sur les subventions pour le CICR. Une prise de distance entre les deux institutions devrait permettre de réduire le risque de perception d'une éventuelle collusion d'intérêts, précise le rapport.

Le Matin Dimanche: Un médecin urgentiste sur deux présente au moins un critère de burn-out en Suisse, alerte Le Matin Dimanche, reprenant les conclusions d'une étude publiée dans Swiss Medical Weekly. "Ces médecins sont en épuisement professionnel en raison du stress chronique dû aux conditions de travail", indique dans le journal Éric Heymann, auteur principal de l'étude et médecin-chef adjoint au département des urgences du Réseau hospitalier neuchâtelois. "Cet épuisement a tendance à affecter le corps urgentiste plus que d'autres spécialités médicales, avec des conséquences non négligeables", ajoute-t-il. La longueur des gardes, la durée du travail hebdomadaire ou encore la répartition des nuits ont "une causalité directe sur l'épuisement professionnel", précise M. Heymann.

SonntagsBlick: L'association Médecins de famille et de l'enfance Suisse réclame 200 millions de francs suisses au Conseil fédéral pour augmenter les places d'études et la formation continue, écrit le SonntagsBlick. Sur cette somme, la moitié devrait aller aux universités pour faire passer le nombre de places d'études en médecine de 1300 à 1800. Avec l'autre moitié du montant, l'association souhaite développer les programmes de formation continue. L'objectif est d'augmenter de 280 à 720 le nombre de places d'assistanat dans les cabinets médicaux. L'association demande que l'argent soit prélevé dans le pot commun pour la formation, la recherche et l'innovation.

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Seuls 16% des kilomètres parcourus en Suisse en 2019 l'ont été en train, alors que la voiture a été utilisée pour les trois quarts des trajets, ont calculé Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, en se basant sur les données de l'Office fédéral de la statistique. Mais le train a connu la plus forte progression au cours des 20 dernières années, les voyageurs-kilomètres augmentant de 72% entre 2000 et 2019. Le trafic automobile a aussi progressé plus rapidement que la population, mais pas autant que le train. En ce qui concerne l'autofinancement, les automobilistes assument 86% des coûts occasionnés, contre 44% pour les voyageurs en train. Les coûts externes du transport, comme les nuisances pour l'environnement et la santé, ont été pris en compte dans la comparaison.

SonntagsZeitung: L'auteur de l'agression filmée d'une femme dans un appartement à Schaffhouse déclare dans la SonntagsZeitung ne pas savoir pourquoi il l'a frappée, affirmant avoir "explosé de rage". Ecartant toute circonstance atténuante, il estime qu'une peine est justifiée. Il encourt jusqu'à un an et demi de prison. L'homme précise s'être excusé auprès de la victime. "J'ai eu l'impression qu'elle m'avait pardonné", ajoute-t-il. Dans une prise de position, la victime indique cependant qu'"il a essayé de me convaincre qu'il n'avait rien fait, que j'avais disjoncté, qu'il avait disjoncté, qu'il était désolé".

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.