Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en petite baisse jeudi matin avant la publication d'un chiffre de l'inflation américaine dont une nouvelle poussée risquerait de conduire à une forte remontée des taux de la Réserve fédérale en novembre.

Après une ouverture en repli de 0,44%, l'indice CAC 40 cédait 0,22% à 5.805,16 points vers 10H15, traînant derrière lui le boulet de six séances négatives à la suite.

L'indice des prix à la consommation (CPI) pour septembre aux Etats-Unis, une mesure de la hausse des prix, sera publié à 12H30 GMT (14H30) avant l'ouverture de Wall Street.

Il pourrait avoir continué à ralentir sur un an, à 8,1% contre 8,3%. Mais le taux est attendu en hausse sur un mois, à 0,3% contre 0,1% en août, selon le consensus d'analystes de MarketWatch.

La banque centrale américaine (Fed) a relevé ses taux d'intérêt cinq fois cette année pour faire baisser la plus forte inflation depuis 40 ans aux Etats-Unis, suivie par ses homologues du monde entier, engagées elles aussi dans un cycle de resserrement monétaire.

Mercredi, dans le compte-rendu de la réunion de son comité de politique monétaire de septembre, la Fed a estimé que le resserrement de la politique monétaire devait se poursuivre et qu'il faudrait certainement connaître une période de croissance plus faible et un ralentissement du marché de l'emploi pour venir à bout de l'inflation.

Sous le coup de l'inflation combinée au relèvement des taux, l'activité économique mondiale ralentit et se rapproche un peu plus de la récession, qui risque de toucher plusieurs pays développés en 2023, a prévenu mardi le FMI.

"La Fed encourt ainsi le risque de donner l'impression de capituler face à l'inflation si elle se montre trop prudente et, à l'inverse, celui de lever le pied trop tard en cas d'emballement incontrôlé des marchés", écrit l'économiste Véronique Riches-Flores dans une note. "Sa posture, comme celle des autres banques centrales, devient de plus en plus critique", selon elle.

TotalEnergies met la main au portefeuille

Le géant pétrolier et gazier TotalEnergies, touché depuis fin septembre par une grève massive dans ses raffineries, propose d'augmenter ses salariés français de 6% en 2023 et de donner un bonus équivalent à un mois de salaire "à l'ensemble de (ses) salariés dans le monde". L'action du groupe gagnait 1,28% à 50,39 euros vers 10H15.

Encore compliqué pour la "tech"

Les valeurs technologiques continuaient d'être pénalisées dans le contexte de hausse des taux d'intérêt et des nouvelles mesures prises par Washington pour restreindre encore davantage l'accès de la Chine aux technologies américaines dans les semi-conducteurs.

STMicroelectronics reculait de 0,68% à 31,57 euros, Worldline de 1,08% à 42,25 euros, Dassault Systèmes de 0,61% à 33,32 euros et Capgemini de 0,63% à 158,70 euros vers 10H10.

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