Les ours rôdent sur les marchés, tandis qu'une autre espèce menace le flanc oriental de l'Europe.

Il est probablement vain de s'attendre à ce que l'ours russe se retire comme l'ont fait les ours de la Bourse lundi en fin de journée, lorsque le sentiment s'est inversé, permettant au S&P 500, qui était à un moment donné à 4% dans le rouge, de clôturer en hausse.

Il est clair que les acheteurs d'actions n'ont pas entièrement fui les marchés boursiers. Ou était-ce une fonction de toutes ces positions courtes sur le Nasdaq, qui se sont soudainement retrouvées dans l'argent ?

L'impulsion n'a pas été suivie d'effets, l'Asie étant profondément dans le rouge et les marchés à terme de Wall Bourse ayant perdu près de 2 %. Les résultats du marché des options ne sont pas non plus rassurants : les options de vente, utilisées pour placer des paris baissiers, ont été plus nombreuses que les options d'achat haussières dans une proportion de 1,1 contre 1 lundi, ce qui semble être le ratio le plus baissier depuis mars 2020.

En dehors des marchés, la situation économique mondiale ne semble pas trop mauvaise. Les lectures anticipées des indices PMI lundi ont montré un ralentissement de l'activité commerciale en décembre dû à l'Omicron, mais ont signalé un pic des retards dans la chaîne d'approvisionnement. Le PIB de la Corée du Sud a progressé au rythme le plus rapide depuis 11 ans et 77 % des entreprises américaines qui ont publié leurs résultats du quatrième trimestre ont dépassé les prévisions.

Au milieu de cette agitation des marchés, la Fed entame une réunion de deux jours qui pourrait bien être la dernière avant le relèvement des taux d'intérêt en mars. Nombreux sont ceux qui espèrent qu'elle prêtera attention au resserrement des conditions financières qu'entraînent inévitablement les fortes baisses d'actions. JPMorgan cite la solide saison des bénéfices pour soutenir que la tendance baissière est exagérée. Et après tout, ils ajoutent que "le pire scénario pourrait voir le retour du put de la Fed".

Graphique : Nasdaq mktcap, https://fingfx.thomsonreuters.com/gfx/mkt/xmvjobazqpr/nasdaq%20mktcap.JPG Principaux développements qui devraient orienter les marchés mardi :

-Singapour a resserré les paramètres de sa politique monétaire pour la première fois en sept ans en dehors du cycle.

L'économie sud-coréenne a connu en 2021 sa croissance la plus rapide en 11 ans.

-L'inflation de base de l'Australie a atteint son rythme annuel le plus rapide depuis 2014 au cours du trimestre de décembre.

-Le Crédit Suisse annonce une perte nette au quatrième trimestre.

-Enquête IFO en Allemagne

-Marchés émergents : Banque centrale de Hongrie

Confiance des consommateurs américains -Janvier/

-Adjudication d'obligations américaines à 5 ans (55 milliards de dollars).

-Résultats américains : General Electric, Johnson & Johnson, 3M, Xerox, Invesco, American Express, Verizon, Microsoft, Capital One.

Résultats européens : SEB, Remy Cointreau, Logitech, Ericsson.