Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux évoluaient plutôt positivement, digérant les dernières déclarations de responsables de la banque centrale américaine et le premier face à face des présidents américain et chinois.

En Europe, la tendance était la même que la veille, sans grande vigueur. Paris montait de 0,28%, Francfort de 0,05%, Milan de 0,17%, tandis que Londres cédait légèrement 0,06% vers 09h20. Au Royaume-Uni, le chômage est reparti légèrement à la hausse, à 3,6% fin septembre. Quant à la Bourse suisse, elle voyait son indice phare SMI gagner 0,2% vers 09h50.

En Asie, le G20 a soutenu les Bourse de Hong Kong (+4,11%), Shanghai (+1,64%) et Tokyo (+0,10%). L'entrevue largement positive entre Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping lundi a indiqué un apaisement des tensions entre les deux superpuissances, éclipsant les données macroéconomiques publiées mardi.

Les ventes au détail, un indicateur de la consommation, en Chine ont enregistré en octobre leur première contraction depuis six mois et la production industrielle a ralenti, avec une progression de 5% sur un an, contre 6,3% un mois plus tôt, un rythme très inférieur aux attentes des analystes interrogés par Bloomberg. "La politique de zéro Covid de la Chine continuera d'influencer les chiffres ici, et bien que nous ayons entendu que le gouvernement chinois prépare certains scénarios de réouverture, suscitant un certain optimisme que cela arrive prochainement, il s'agit d'un voeu pieux", estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

A New York, les indices ont terminé la séance de lundi en repli, incapables de trouver un élan durable après deux séances euphoriques. La semaine passée, les marchés se sont emballés après la publication d'un ralentissement de l'inflation américaine en octobre, ce qui a renforcé leurs espoirs de voir la banque centrale américaine lever le pied dans son resserrement monétaire.

Cet engouement s'essoufflait en début de semaine, des propos de banquiers centraux ont ramené les investisseurs à la réalité. "Je pense qu'il sera bientôt approprié d'aller vers un rythme plus lent" de hausses des taux, a déclaré lundi Lael Brainard, la vice-présidente de la banque centrale américaine (Fed).

Il n'est cependant pas encore question, selon elle, de cesser de relever son taux directeur: "nous avons encore du travail sur les hausses de taux", a-t-elle ajouté lors d'un entretien vidéo accordé à l'agence Bloomberg. "La Fed a rappelé aux investisseurs que le taux d'inflation de 7,7% est encore élevé et qu'elle continuera à se battre pour le faire baisser", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote.

Sur le front de devises, le dollar reprenait sa baisse entamée la semaine dernière face aux principales autres devises. Le billet vert cédait 0,79% par rapport à l'euro, à 1,0408 dollar vers 09h20.

Sur le marchés obligataire, les rendements de la dette américain étaient stables, celui de l'échéance à dix ans valait 3,85%.

Crédit Suisse étape par étape

En pleine restructuration, la banque helvétique Credit Suisse a conclu un accord définitif avec la société d'investissement américaine Apollo Global Management pour lui vendre une grande partie de ses produits titrisés. Cette cession est une des étapes clés dans les projets de la banque pour réduire fortement sa banque d'investissement afin de se redresser après des scandales à répétition. Son action baissait de 0,65% à Zurich.

Du côté du pétrole et du bitcoin

Le bitcoin poursuivait sa remontée, prenant 2,60% à 16.810 dollars vers 09h15, encore soutenu par l'annonce de la veille du patron de Binance de lancer un fonds de recours pour limiter les dégâts causés par la faillite de sa rivale FTX.

Les cours du pétrole étaient en légère baisse après avoir fortement reculé lundi, déprimés par un nouvel abaissement des prévisions de demande de l'Opep et la flambée des cas de Covid-19 en Chine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 valait 92,77 dollars (-0,39%). Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre se repliait de 0,85% à 85,14 dollars.

Concernant le gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence en Europe, grimpait de 6,51% à 121,10 euros le mégawattheure (MWh).

afp/vj