COSCO SHIPPING PORTS LIMITED Le gouvernement avait demandé en mars l'annulation de sa décision d'accorder à Cosco Shipping Ports, basée à Hong Kong, les droits exclusifs d'exploitation du terminal portuaire en eau profonde de Chancay qu'il est en train de construire, en invoquant une "erreur administrative".
Une source proche de l'autorité portuaire du Pérou a déclaré à Reuters qu'un procureur du ministère des transports avait "formellement demandé" le retrait de sa demande initiale lundi.
L'annonce, quelques jours avant que la présidente péruvienne Dina Boluarte ne rencontre les dirigeants de Cosco et le président chinois Xi Jinping lors d'une visite en Chine, semble résoudre un différend juridique entre la société et le gouvernement de Mme Boluarte, qui avait fait craindre une procédure d'arbitrage international.
La semaine dernière, l'autorité portuaire du Pérou a autorisé le procureur à faire la demande, a déclaré une autre source industrielle à Reuters, après que le Congrès a approuvé des changements à la loi sur les ports du Pérou qui ont ouvert la voie à la garantie que Cosco Shipping aurait les droits exclusifs d'exploiter le terminal qu'elle construit.
Les représentants de l'entreprise chinoise au Pérou ont refusé de commenter la décision du gouvernement péruvien.
Les autorités péruviennes espèrent que le mégaport de Chancay, d'une valeur de 3,5 milliards de dollars, deviendra une plaque tournante dans le Pacifique sud-américain, mais le projet a contrarié les acteurs aux États-Unis et en Europe qui cherchent à stopper la montée de l'influence chinoise en Amérique latine.
Cosco Shipping prévoit d'inaugurer le mégaport de Chancay en novembre, lorsque le sommet des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) se tiendra à Lima. (Reportage de Marco Aquino ; Rédaction de Lincoln Feast.)
