Le taux d'occupation devrait avoir progressé de plus de trois points en 2017 pour atteindre 68,2%, son meilleur niveau depuis les 69% atteints en 2008, avant les effets de la crise déclenchée par la faillite de Lehman Brothers, selon les estimations du cabinet spécialisé MKG Consulting publiées mardi.

"Ce retour de la fréquentation à des niveaux élevés confirme le potentiel touristique de la France et permet d'anticiper une dynamique positive pour 2018", a précisé à Reuters son PDG Vanguelis Panayotis.

La progression de la fréquentation, tirée par le retour de la clientèle en provenance des Etats-Unis, de Chine, du Japon ou de Russie, a surtout profité aux hôtels de la capitale et d'Ile-de-France, où le taux d'occupation a grimpé de près de six points.

La hausse de la fréquentation devrait permettre au revenu par chambre disponible (RevPar), principale mesure d'activité du secteur, de croître de 4,5%, tandis que les prix moyens devraient rester stables, voire légèrement reculer, avec une baisse de 1,2% dans l'hôtellerie de luxe où les prix se sont à nouveau orientés à la hausse après une baisse en début d'année.

La saison estivale avait déjà confirmé la reprise de la fréquentation touristique dans l'Hexagone, qui pourrait accueillir 88 millions à 89 millions de touristes étrangers sur son territoire en 2017, avait estimé en septembre le ministre des Affaires étrangères.

Le gouvernement s'est fixé pour objectif d'attirer 100 millions de touristes internationaux à l'horizon 2020 et de porter les recettes touristiques annuelles à 50 milliards d'euros, ce qui permettrait de créer 300.000 emplois supplémentaires.

Le secteur touristique dans son ensemble représente près de 8% du produit intérieur brut (PIB) français et deux millions d'emplois directs et indirects.

(Pascale Denis, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Accor, Pierre & Vacances, CDA (Compagnie des Alpes)