L’horizon s’assombrit pour le l'exploitant de villages de vacances en ce début d’année. L’éclatement et la contagion des crises politiques qui agitent l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient et la catastrophe japonaise ne seront pas sans conséquences sur l’activité de Club Med.
L'impact financier de la fermeture des villages égyptiens et tunisiens est estimé entre 5 millions d'euros et 8 millions d'euros sur le résultat opérationnel (comparé aux 28 millions d'euros de résultat opérationnel courant dégagé pendant l'hiver 2009-2010). Avec deux villages sur l’archipel (non touchés par le séisme), le Japon représente 5% de l’Ebit du groupe.
 
La prudence est de mise, d’autant que l’action du groupe est fortement monté en début d’année, soutenue par la montée au capital du chinois Fosun International Ltd qui détient désormais 9,3% du capital. Les spéculations sur un rachat du groupe de tourisme par Fosun a alimenté la hausse au cours des premiers mois de l’année, mais le conglomérat chinois s'est engagé à ne pas dépasser les 10% du capital d’ici juin 2012. La dimension spéculative devrait donc se dégonfler.
 
Au cours des dernières années, le groupe a engagé une restructuration largement saluée et qui a porté ses fruits au regard des résultats 2009/2010. Mais les facteurs exogènes de ces dernières semaines risquent d’impacter les bénéfices de cette transformation, du moins en retarder les effets favorables.
 
Ces incertitudes pèsent sur l’action qui a concédé plus de 16% depuis le début du mois.
La tendance de fond n’est pas remise en cause, mais un retour sur son pivot hebdomadaire à 14 EUR pourrait se dessiner.
A court terme, la tendance est passée baissière avec la rupture des moyennes mobiles et un gap baissier sous son support à 16,48 EUR. Malgré la sanction des dernières semaines, les indicateurs restent sur une pente baissière.

En l’état, et considérant les incertitudes pensant sur le dossier,  nous restons à l’écart du titre de crainte d’un nouveau repli sur 14,26 voire 14 EUR. Les plus audacieux pourront tenter une stratégie vendeuse sous 15,25 EUR avec un stop au-dessus de la moyenne à 20 jours à 15,80 EUR.