WASHINGTON, 13 février (Reuters) - Jack Lew, candidat choisi par le président américain Barack Obama pour succéder à Timothy Geithner à la tête du département du Trésor, a fait mercredi de la refonte du code fiscal l'une des principales priorités.

Auditionné mercredi au Sénat dans le cadre de cette candidature, il a déclaré que Barack Obama était déterminé à mener à bien cette refonte, ajoutant qu'une baisse de tous les taux d'imposition étaient envisageables si des choix difficiles étaient faits.

"C'est possible. Si nous relevons nos manches (...) nous pouvons à la fois remettre de l'ordre dans notre système fiscal et plancher sur la structure de taux", a déclaré Jack Lew.

Il a dû répondre à une salve de questions relatives à son passage dans l'encadrement de Citigroup.

Les républicains voient en Jack Lew, 57 ans, ancien directeur du budget puis chef de cabinet de la Maison blanche, un symbole d'une politique à leurs yeux insouciante de gestion de l'argent public.

Pour le sénateur républicain Orrin Hatch, qui chef de file du Grand Old Party à la Commission des Finances du Sénat, des flous subsistent sur le travail réalisé par Jack Lew dans deux filiales de Citigroup qu'il a dirigées et dont l'une était spécialisée dans le trading pour compte propre.

Or, parmi les compétences qui deviendraient les siennes s'il devenait secrétaire au Trésor, figure la régulation de ces activités.

"Si vous deviez être confirmé, cela pourrait déboucher sur une situation étrange (...) dans laquelle vous vous retrouveriez à dire aux groupes financiers 'faites ce que que je dis, pas ce que j'ai fait'", a déclaré Orrin Hatch lors de l'audition.

Le président de la Commission des Finances, le démocrate Max Baucus a de son côté demandé à Jack Lew s'il n'y avait pas un risque de conflit d'intérêt, ce que le candidat à démenti. (Nicolas Delame pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)